LA FRAUDE AUX FOURNISSEURS RESTE LA TECHNIQUE PRÉFÉRÉE DES CYBERCRIMINELS

D’après une étude, en 2019 l’usurpation d’identité a été la technique la plus utilisée par les cybercriminels, devant l’intrusion dans les systèmes d’information. 48% des entreprises interrogées ont subi des fraudes aux fournisseurs dont l’objectif est obtenir le paiement de fausses factures. Malgré cela, 6 répondants sur 10 n’ont toujours pas de budget alloué à ces questions. En 2019, 7 entreprises sur 10 ont été victimes d’au moins une tentative de fraude, révèle une étude publiée le 12 mai 2020 par la société d’assurance-crédit Euler Hermes et l’Association nationale des directeurs financiers et de contrôle de gestion. Elles ont interrogé 200 entreprises françaises pour mesurer le nombre de fraudes et de cyberattaques perpétrées en 2019. L’USURPATION D’IDENTITÉ DEVANT LES CYBERATTAQUES L’usurpation d’identité est la technique la plus utilisée par les fraudeurs devant l’intrusion dans les systèmes d’information. La fraude aux fournisseurs est massivement utilisée. 48 % des entreprises interrogées ont cité ce délit qui vise à se faire passer pour un fournisseur afin d’obtenir le paiement de factures émises par le véritable fournisseur. Elle est suivie par la fraude au faux président, qui a sensiblement progressé en 2019 (38 %), les autres usurpations d’identité (banques, avocats, commissaires au compte) citées par 31 % des répondants et la fraude au faux client (24 %). L’intrusion dans les systèmes d’information est citée par 29 % des entreprises interrogées. Elle est utilisée en tant qu’attaque directe avec les rançongiciels mais également comme moyen pour préparer une fraude. « L’usurpation d’identité est un grand classique de la fraude et elle est de loin la technique favorite des fraudeurs. Son usage a toutefois évolué : là où auparavant, le mail était le facteur déclencheur, de nouvelles techniques plus pointues sont apparues et permettent aux fraudeurs de gagner en efficacité. On peut notamment penser à l’intelligence artificielle et aux logiciels d’imitation de voix, grâce auxquels les fraudeurs ont plus de crédibilité dans leurs tentatives et qui permettent de constituer des scénarios d’usurpation d’identité extrêmement convaincants », explique Armelle Raillard, experte assurance-fraude chez Euler Hermes France. 27 % DES ENTREPRISES ONT SUBI AU MOINS UNE FRAUDE AVÉRÉE L’étude montre la récurrence de ces attaques sur une même cible. En 2019, 29 % des répondants ont été visés par plus de 5 tentatives. Ils étaient 24 % en 2018. Et cette persévérance porte ses fruits. 27 % des entreprises interrogées ont subi au moins une fraude avérée en 2019 (26 % en 2018). Le moment de l’attaque est un élément central. 43 % des entreprises ont remarqué une recrudescence des attaques en veille ou en week-end et en période de congés. Rien d’étonnant, les délinquants concentrent leurs efforts sur les périodes où les entreprises sont moins armées pour se protéger. Pour près d’une entreprise sur 3, le préjudice subi est supérieur à 10 000 euros. Mais les entreprises semblent de plus en plus conscientes de ce risque. En effet, 84 % d’entre elles craignent une accentuation du phénomène sur l’année à venir. Elles étaient 78 % en 2018. Cette prise de conscience pousse les entreprises à prendre des mesures. 60 % d’entre elles ont mis en place une cartographie des risques et 40 % ont décidé de créer ou transférer un budget dédié à la lutte contre la fraude. PLUS DE 6 RÉPONDANTS SUR 10 N’ONT TOUJOURS PAS ALLOUÉ DE BUDGET SPÉCIFIQUE Mais des efforts restent à faire. Plus de 6 répondants sur 10 n’ont toujours pas alloué de budget spécifique à la lutte contre la fraude et la cybersécurité en 2019. « Nous sommes sur la bonne voie  mais les entreprises doivent aller plus loin dans leur démarche pour se mettre à l’abri des attaques. Des dispositifs comme l’assurance-fraude existent et permettent aux entreprises de transférer ce risque majeur sur une tierce partie pour ne pas avoir à l’assumer entièrement« , indique Armelle Raillard. L’étude rappelle que la crise sanitaire actuelle peut être largement exploitée par les cyberdélinquants. « Le risque est que la crise que nous traversons conduise à une moindre vigilance ou à la ‘dégradation temporaire’ des dispositifs de contrôle en raison de la priorité légitime donnée à la continuité d’exploitation. Les cyber-fraudeurs peuvent en profiter pour exploiter toute faille du dispositif de prévention et de contrôle et accentuer leurs attaques », déclare Christian Laveau, président du groupe de travail Cyberfraude de la DFCG. Début mars 2020, des experts en cybersécurité constatent en effet une augmentation des attaques informatiques. Cette hausse est selon eux directement liée à la pandémie de Covid-19 qui agit comme « un appât pour tromper les victimes dans l’exécution de logiciels malveillants« .   Source : Usine Digitale

LES CYBERATTAQUES CAPITALISENT SUR LE CORONAVIRUS

Vol d’informations personnelles, d’argent, infection des ordinateurs avec des logiciels malveillants : les criminels profitent de la peur liée à l’épidémie pour mener des pratiques frauduleuses. Ils ont tout d’un message d’information sur le Covid-19. Mais il s’agit en réalité de virus informatiques. Via de faux e-mails des autorités de santé, de fausses notes internes en entreprise ou encore de fausses alertes de retard de livraison, les cybercriminels tentent dans le monde entier d’exploiter la peur liée à l’épidémie pour s’infiltrer sur les réseaux informatiques des entreprises et des particuliers. Tant et si bien qu’aujourd’hui plusieurs spécialistes indiquent avoir rarement vu de campagnes de spams prendre une telle ampleur… Fait rare, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est récemment sortie de son rôle de médecin en chef face à l’épidémie pour parler de cybersécurité, en mettant en garde contre les fraudeurs qui se font passer pour elle. « Le coronavirus est devenu le thème de prédilection des attaques par mail, dit carrément Loïc Guezo, le directeur stratégie pour l’Europe du Sud de l’éditeur de logiciels de sécurité Proofpoint. Certains messages sont envoyés à des centaines de milliers de personnes en même temps. » Des e-mails d’apparence légitime Les méthodes des cybercriminels sont bien connues des experts. « Les pirates suivent très bien l’actualité », souligne Michel Lanaspeze, le directeur marketing en Europe de Sophos, un autre éditeur de technologie du secteur. Ils cachent leurs liens vérolés et leurs pièces jointes malveillantes dans des e-mails d’apparence légitime qui captent l’attention du destinataire en évoquant les sujets qui l’intéressent le plus. « L’ingénierie sociale a la cote car la psyché humaine reste le maillon faible de tout système de sécurité… », écrivent les experts de Fortinet dans une note. En France, les experts de la plate-forme gouvernementale « cybermalveillance.gouv », dont le rôle consiste uniquement à recevoir des signalements de citoyens, n’ont pas constaté de hausse du nombre de signalements. « Mais nous nous y attendons », note Jean-Jacques Latour, responsable de l’expertise en cybersécurité. Une seule alerte jusqu’ici à propos d’un faux site de vente de masques de protection qui a débité ses clients sans honorer une seule commande. Des logiciels d’exfiltration de données Partout dans le monde, des arnaques sont signalées. Ici un e-mail envoyé par un transporteur et dont la pièce jointe était supposée indiquer le report d’une date de livraison en raison du ralentissement de l’activité dans les ports en Chine. Cliquer sur la pièce jointe déclenche l’installation d’un logiciel d’exfiltration de données. Là des messages qui invitent leurs destinataires à répondre à des campagnes de dons pour la recherche sur la maladie afin d’hameçonner les données personnelles des internautes. Ou encore un email avec en tête OMS dressant une liste de précautions à prendre pour éviter l’infection et lançant par la même occasion l’installation d’un logiciel aspirant automatiquement tous les mots de passe préenregistrés sur l’ordinateur… Un peu partout, des autorités réagissent. En Chine, la Commission chinoise de réglementation des banques et des assurances a signalé plusieurs arnaques qui ont touché des banques nationales. De son côté, l’OMS recommande de ne pas cliquer directement sur les liens présents dans ses e-mails mais de se rendre directement sur son site web, de ne jamais transmettre un mot de passe pour avoir accès à des informations publiques et de vérifier l’adresse e-mail de l’expéditeur.   Source : Les Echos

FRAUDE AUX FAUX VIREMENTS : NOUVELLE TECHNIQUE

Des escrocs collectent vos factures impayées… pour alerter vos clients et les piéger. On vous montre la technique pour mieux les contrer ! La nouvelle tendance chez les escrocs spécialisés dans la fraude aux faux virements (Fraude au Président – FoVI) est de récupérer vos factures impayées. La méthode est simple, efficace. Les voleurs vous téléphonent, vous écrivent. Ils se font passer pour l’administration fiscale. Mission, collecter des factures de vos clients et partenaires économiques. Des factures impayées. Des cas proposent aussi de récupérer ces factures pour un contrôle administratif. Bilan, si vous communiquez ces factures, les pirates les analysent et contactent les entreprises facturées. Vous n’êtes pas la cible directe. Vous devenez le « porteur d’affaire » ! Les voyous 2.0 indiquent à vos partenaires, en usurpant votre identité (logo, papier à lettre, numéro de téléphone, …) un changement de banque et fournissent un nouveau RIB. L’argent est détourné. Il est versé sur des comptes en banques basés en Ukraine ou encore en Roumanie. Usurper les cabinets d’avocats et comptables A noter une autre alerte, cette fois émanant du cabinet Fidal (1 450 avocats, juristes, consultants), 90 bureaux en France et 367 millions de CA en 2018. « Le fraudeur usurpe l’identité de Fidal pour contacter, par téléphone ou par courriel, les services comptables ou financiers d’une entreprise et leur soutirer de l’argent. » explique l’entreprise. Ici aussi, les pirates émettent de fausses factures, prétendument en souffrance, comportant le logo et les coordonnées du cabinet. Même finalité, détourner l’argent en changeant le destinataire. N’acceptez jamais un changement de RIB sans de multiples contrôles humains. Un compte en banque à l’étranger doit OBLIGATOIREMENT vous alerter !   Source : Zataz