LES PIRATES FAVORISENT LE PHISHING

La technique dite du hameçonnage est privilégiée par les pirates informatiques, selon une étude de Microsoft. En matière d’attaques informatiques, il y a aussi des modes! Microsoft vient de publier un rapport sur les principales tendances de cyberattaques en 2019 dans le monde. Si le ransomware – un logiciel informatique malveillant qui prend en otage les données informatiques avant de demander une rançon- ou encore le crypto-mining – c’est-à-dire un virus qui vient infecter la puissance de calcul informatique d’un ordinateur qui valide les transactions réalisées en cryptomonnaie- est en diminution, les pirates informatiques privilégient le phishing. Cette technique dite du hameçonnage consiste à obtenir des renseignements personnels dans le but de perpétrer une usurpation d’identité. Selon Microsoft, le phishing par e-mail est passé de 0,2 % en janvier 2018 à 0,6 % en octobre 2019. Un chiffre qui représente des milliards de mails… Usurpation du nom de domaine « Même si la technologie améliore la détection du phishing, les pirates continuent à perfectionner leurs techniques », explique le géant informatique américain. Et d’ajouter : « nous voyons des pirates utiliser l’usurpation de nom de domaine pour usurper l’identité des e-mails comme s’ils provenaient de marques ou de collègues connus comme des méthodes efficaces pour amener les utilisateurs à cliquer sur les e-mails ouverts. » Mais l’une des techniques les plus impressionnantes consiste à influencer les résultats de recherche de Google en canalisant le trafic de sites légitimes vers les sites des cybercriminels. Les sites web ciblés montent dans les résultats de Google pour certains termes très spécifiques. Et comme dans les moteurs de recherches, les internautes ont tendance à « cliquer » dans les premiers liens, les victimes qui cliquent sur ce lien dans google se retrouvent sur un site web contrôlé par des pirates et arrivent directement sur la page de phishing. Une autre arnaque est signalée par le site Futura Tech. Cette « autre méthode payante repose sur la création de pages introuvables affichant l’erreur 404. Ce procédé permet aux cybercriminels de passer outre les systèmes de détection de phishing », précise ce site. Dès que c’est l’utilisateur clique sur le lien, celui-ci est redirigé automatiquement vers le piège. Attention aux mots de passe La troisième menace est plus connue. Elle consiste à tromper les utilisateurs via des mails, à faire croire à l’utilisateur qu’il est sur un vrai site bancaire, d’assurance… Là, les pirates cherchent à obtenir les coordonnées et des informations bancaires de l’utilisateur. C’est à partir de ce moment que les cyberattaquants réalisent leur campagne de mail. Microsoft tire aussi la sonnette d’alarme sur les mots de passe qui représentent des failles pour les utilisateurs. « La réutilisation de mots de passe sur plusieurs services basés sur des comptes est courante », ajoute l’étude. Sur près de 30 millions d’utilisateurs et leurs mots de passe, la réutilisation et les modifications de mots de passe étaient courants pour 52 % des utilisateurs. Selon Microsoft, 30 % de ces mots de passe modifiés mais aussi tous les mots de passe réutilisés peuvent être piratés en seulement moins de « 10 suppositions » par les hackers. Microsoft assure mettre en place des parades pour lutter contre ce phénomène. Source : Le parisien
MAGECART : LE PIRATAGE POUR VOLER LES DONNÉES BANCAIRES

Des experts en sécurité d’IBM ont découvert une nouvelle méthode de piratage pour récupérer les coordonnées bancaires des utilisateurs de sites marchands. Cette fois, il ne s’agit plus de piéger avec des faux formulaires, mais d’infecter le routeur par lequel les données transitent. Un groupe de chercheurs en sécurité chez IBM viennent de faire une trouvaille peu commune : des fichiers test d’une attaque réseau d’un nouveau genre. Dans une enquête publiée récemment, ils détaillent une nouvelle variante d’une attaque qui vise à injecter du code malveillant dans les pages web des internautes. Cette découverte a été classée sous le nom de Magecart, un ensemble d’outils utilisant l’injection de code pour voler les informations de carte bancaire et actuellement utilisé par une douzaine de groupes. Les chercheurs ont détecté cette variante grâce à l’historique du site VirusTotal, un outil d’analyse de virus en ligne. Ils pensent que le groupe de hackers, surnommé Magecart 5, a voulu s’assurer que leur code ne serait pas détecté par les logiciels antivirus. Les réseaux publics vulnérables aux attaques La particularité de cette nouvelle attaque est d’infecter non pas le site web, mais le routeur auquel les victimes se connectent. Cela nécessite un routeur professionnel qui prend en charge le protocole de couche 7, comme ceux utilisés dans les hôtels, centre commerciaux, aéroports et la plupart des réseaux publics. Ces routeurs sont capables de rediriger le trafic réseau et de modifier le contenu des pages visitées comme, par exemple, pour afficher une page de connexion. Les scripts trouvés par les chercheurs avaient pour fonction d’injecter du code dans des fichiers JavaScript légitimes afin de récupérer les données de carte bancaire saisies sur les sites marchands, puis de les envoyer vers un serveur externe. Implantés sur un routeur plutôt que dans un site web, ils seraient beaucoup plus difficiles à détecter. Ces fichiers ont été testés sur VirusTotal au mois d’avril, mais les chercheurs n’ont pas encore eu connaissance d’un cas de routeur compromis pour l’instant. Source : Futura Sciences
BERCY VEUT AIDER LES ENTREPRISES À LUTTER CONTRE LA FRAUDE AUX EMAILS PAR LE FIGARO

Pour éviter les tentatives de hameçonnage, le ministère de l’Économie et des Finances lance plusieurs outils pour sécuriser les emails envoyés par les entreprises. Parmi eux, un service de vérification des domaines de messagerie. L’année dernière, le service de sécurité des systèmes informatiques de Bercy avait envoyé un faux email frauduleux à ses agents. Le but: vérifier s’ils étaient suffisamment attentifs pour ne pas céder aux sirènes du hameçonnage, une technique de piratage informatique qui consiste à se faire passer pour une organisation ou une personne, et d’inciter un internaute à cliquer sur un lien véreux. Les résultats furent éloquents. Sur 145.000 personnes ayant reçu le message, qui promettait des places de cinéma gratuites, plus de 30.000 ont cliqué sur le lien. Une prise de conscience Les employés du ministère de l’Économie ne sont pas les seuls à se laisser avoir par ce phénomène. En 2017, une entreprise française sur trois a subi une fraude informatique avérée, d’après une étude réalisée par Euler Hermes, pour le compte de l’association nationale des Directeurs Financiers et des Contrôles de Gestion. Il s’agit souvent d’usurpations d’identité, sous la forme d’emails envoyés par des fausses banques, fournisseurs, avocats, etc… faisant peser un risque sur les données des entreprises. À l’occasion du «Cyberoctobre», la campagne annuelle du gouvernement pour le mois de la cybersécurité, Bercy fait une série d’annonces pour aider les entreprises à améliorer leurs pratiques en la matière. Parmi elles, la mise en place d’un service de vérification des domaines de messagerie, qui signale leur niveau de sécurité et donc la possibilité qu’ils soient utilisés pour des emails de contrefaçon. Chaque nom de domaine (ce qui se trouve derrière le «@» d’une adresse mail) se voit attribuer une note, de E à A++, selon plusieurs critères techniques (présence des normes de sécurité DKIM ou SPF, origine du serveur dont sont envoyés les mails, etc.). «Pour lutter contre le hameçonnage, on a appris aux internautes à être attentifs aux contenus de leurs emails. Mais on demande trop à l’utilisateur de combler les failles de sécurité de tout un système qu’il ne contrôle pas», juge Jean-Philippe Papillon, responsable de la sécurité des systèmes d’information pour le Ministère de l’Économie et des Finances, auprès du Figaro. «Il faut faire remonter la responsabilité là où il est encore possible d’améliorer les choses, au niveau des entreprises et de leurs intermédiaires.» Bercy espère ainsi une prise de conscience des entreprises afin qu’elles sécurisent davantage leur système mis en place pour envoyer des emails, à leurs employés, partenaires ou clients. Deuxième outil proposé aux entreprises: l’installation, sur le site d’une entreprise, d’un bandeau indiquant aux internautes si leur navigateur Web dispose de la mise à jour la plus récente. Il est disponible via une bibliothèque publiée sur le site Github. «Cet outil vise particulièrement les professionnels. Les particuliers pensent généralement à mettre à jour leur navigateur. C’est plus compliqué en entreprise, où les salariés n’ont souvent pas le droit de télécharger eux-mêmes la dernière version de leur navigateur», explique Jean-Philippe Papillon. «Nous voulons attirer l’attention de l’employé, et donc de son entreprise.» Source : Le Figaro
GOOGLE ET FACEBOOK VICTIMES D’UNE ARNAQUE À 100 MILLIONS DE DOLLARS
Piratage record avec une technique vieille comme le monde : Le pirate s’est fait passer pour le fabricant de composants taïwanais : Quanta Computer, et a envoyé des fausses factures avec des fausses coordonnées bancaires. Les 2 géants qui ont l’habitude de ce fournisseur, ont payé sans se douter de la supercherie. http://www.journaldugeek.com/2017/04/28/google-et-facebook-victimes-dune-arnaque-a-100-millions-de-dollars/
BRAQUAGE DE BANQUES EN LIGNE
Les cybergangsters braquent les banques… en ligne lepoint.fr • Le crime organisé opte de plus en plus pour des hold-up numériques. La multiplication des cyberattaques témoigne d’un nouveau mode opératoire.