ISO 20022 ou facturation électronique : quelle priorité pour les services informatiques ?

Dans les prochains mois, les services informatiques auront deux gros chantiers à mener : la facture électronique et le changement de format bancaire ISO 20022. En effet, les services informatiques des entreprises vont devoir faire face à 2 réformes de fond concomitantes : d’un côté, la généralisation de la facture électronique à partir de septembre 2026, et de l’autre, la migration des formats bancaires vers la norme ISO 20022, dont l’échéance approche à grands pas, dès novembre 2025. Alors, par quoi commencer ? Un calendrier qui met la pression La norme ISO 20022 a commencé à être déployée dès novembre 2022 au niveau mondial. Cette nouvelle norme s’impose progressivement dans les échanges bancaires internationaux, avec une généralisation attendue pour novembre 2025. En parallèle, la réforme de la facturation électronique deviendra obligatoire pour toutes les entreprises à compter de septembre 2026. Deux évolutions structurantes, à quelques mois d’intervalle, qui mobilisent fortement les équipes IT. Quels impacts pour les entreprises ? Les entreprises connaissent déjà les formats SEPA, utilisés pour les virements et les prélèvements. Mais avec ISO 20022, on passe à un niveau supérieur : cette norme introduit des messages XML beaucoup plus riches, structurés et exigeants, visant à améliorer la qualité et la rapidité des échanges de données bancaires. Des impacts sur les formats des fichiers de règlement Virements SEPA : le format actuel pain.001.001.02 sera remplacé par pain.001.001.03 ou même pain.001.001.09. Prélèvements : introduction du nouveau format pain.008.001.02. Virements internationaux : le traditionnel CFONB 320 cède la place à l’ISO 20022 XML. Mais aussi des exigences de données plus strictes Avec ISO 20022, les informations à fournir sont plus détaillées, notamment pour les paiements transfrontaliers ou de montants importants. Par exemple, les adresses des bénéficiaires devront être complètes, structurées et réparties en jusqu’à seize champs distincts (rue, numéro, ville, code postal, etc.). Ce niveau de détail peut poser problème : de nombreux systèmes d’information ne sont pas encore prêts à stocker ou restituer ces données dans ce format. Et les conséquences peuvent être sévères : un paiement non conforme pourrait tout simplement être rejeté. Des outils pour accompagner la transition Face à ces défis, les entreprises ne sont pas seules. Plusieurs solutions existent pour faciliter la transition : Le guide du CFONB, qui détaille les nouveaux formats et la structure des adresses à respecter. Des outils de conversion, proposés notamment par des spécialistes comme MATA IO, qui permettent de produire les bons formats XML en attendant que les systèmes internes soient mis à jour. Conclusion : deux chantiers, une même urgence Si la migration vers la norme ISO 20022 reste avant tout une évolution de format, elle n’en nécessite pas moins une bonne préparation pour s’assurer que les systèmes puissent émettre leurs règlements aux nouveaux formats. La réforme de la facture électronique, quant à elle, implique des changements plus profonds dans les processus comptables et fiscaux. Pour les équipes informatiques, ces deux projets mobilisent des ressources similaires, sur une période resserrée. Certaines entreprises choisiront de traiter en priorité la conformité bancaire, dont l’échéance arrive plus tôt. D’autres s’appuieront sur des solutions transitoires, comme MATA IO, pour franchir l’étape ISO 20022 sans attendre une refonte complète du système d’information. Dans tous les cas, l’anticipation est la clé : c’est maintenant qu’il faut planifier les priorités pour éviter une surcharge ou un risque de non-conformité.
Fraude au virement : Comment l’intelligence artificielle transforme durablement le secteur bancaire

Fraude au virement – Le secteur bancaire vit une profonde mutation, portée par l’accélération technologique, l’évolution des attentes des clients et la pression des nouvelles réglementations. Dans ce contexte, l’intelligence artificielle (IA) s’impose comme un levier stratégique, mais aussi comme un défi majeur. Pour les dirigeants, son intégration ne relève plus du choix : elle devient un impératif pour rester compétitif face à une transformation systémique. Pourquoi l’IA est essentielle à l’avenir du secteur bancaire Les clients attendent désormais de leurs banques des services digitaux aussi fluides, rapides et personnalisés que ceux proposés par des géants comme Amazon ou Google. Pour y répondre, les établissements doivent miser sur l’IA bancaire afin de : Simplifier l’onboarding client Renforcer la sécurité et la confidentialité des données Détecter proactivement les besoins des clients Offrir des services financiers personnalisés L’IA permet ainsi aux banques de s’aligner sur les standards d’excellence des acteurs technologiques et de proposer des expériences utilisateurs adaptées aux usages actuels. Automatiser les processus pour gagner en efficacité Au-delà de l’expérience client, les banques doivent repenser leur fonctionnement interne. L’automatisation des workflows bancaires grâce à l’IA permet d’abandonner les processus obsolètes, souvent freinés par des silos organisationnels. Pour les dirigeants, il s’agit désormais de connecter tous les services sur une plateforme unique et intelligente. Cette automatisation : Réduit les tâches répétitives Optimise les analyses de données Libère du temps pour les collaborateurs, qui peuvent se concentrer sur des missions à forte valeur ajoutée : relation client, décisions stratégiques, innovation. 2025 : l’année charnière pour l’IA dans la finance L’année 2025 marque une nouvelle phase pour les banques. Il ne suffit plus d’expérimenter : les approches cloisonnées doivent laisser place à une stratégie globale de transformation. Les institutions financières doivent aligner leurs enjeux business avec une vision technologique intégrée. En d’autres termes, l’IA n’est plus un projet secondaire. C’est le socle de la banque du futur, tant pour la performance opérationnelle que pour l’expérience employé et client. Détection de la fraude au virement : un enjeu prioritaire Parmi les menaces les plus critiques, la fraude au virement constitue aujourd’hui un risque majeur pour les établissements financiers. Grâce à l’intelligence artificielle, les banques peuvent désormais analyser les transactions en temps réel, repérer des comportements suspects et bloquer les virements frauduleux avant leur exécution. Les modèles d’IA analysent des volumes massifs de données pour identifier des anomalies, comme un changement soudain de RIB ou une activité inhabituelle sur un compte. Cette capacité de détection proactive est essentielle pour renforcer la cybersécurité bancaire et protéger les clients contre les fraudes de plus en plus sophistiquées. Maîtriser l’intelligence artificielle : conformité, sécurité et innovation La gestion des risques, la conformité et la lutte contre la fraude sont des domaines où l’IA transforme déjà les pratiques. En plus de la fraude au virement, les cas d’usage incluent : La détection de blanchiment d’argent L’automatisation des audits réglementaires La génération de rapports conformes Avec l’entrée en vigueur du AI Act européen, les banques doivent assurer la transparence et la traçabilité de leurs algorithmes. L’IA générative commence également à se déployer pour créer des assistants virtuels, analyser des transactions à grande échelle ou encore automatiser la gestion informatique. IA et transformation bancaire : vers une nouvelle ère Le basculement vers des opérations pilotées par l’IA représente bien plus qu’une modernisation. C’est une refonte en profondeur du modèle bancaire, indispensable pour rivaliser avec les fintechs et néobanques, qui misent tout sur l’agilité et l’expérience utilisateur. Pour rester dans la course, les banques traditionnelles doivent franchir un cap technologique, intégrer l’IA à tous les niveaux et répondre à une exigence claire : offrir des services bancaires personnalisés, rapides et intelligents. Conclusion : l’IA comme levier stratégique pour les banques L’intelligence artificielle redessine le paysage financier. Pour les banques, la détection de la fraude au virement, la conformité et l’expérience client ne peuvent plus être dissociées d’une stratégie IA. L’avenir du secteur repose sur des plateformes connectées, intelligentes, et capables de s’adapter en permanence aux exigences du marché et des utilisateurs. Pour en savoir plus sur nos logiciels, contacter le 0806110020.
Citation sur la Fraude
L’amélioration des techniques de fraude est beaucoup moins coûteuse, en temps et en argent, que celle des moyens de prévention. Le Défi informatique (1981) de Bruno Lussato