Statistiques sur la fraude aux moyens de paiement en 2022

La Banque de France a récemment annoncé une baisse significative de la fraude aux moyens de paiement en 2022. Cette nouvelle est une lueur d’espoir dans le paysage financier, où la fraude est un fléau persistant qui affecte à la fois les institutions financières et leurs clients. Cependant, malgré cette tendance générale à la baisse, certaines formes de fraude, comme celle liée aux virements, ont connu une augmentation. La fraude aux moyens de paiement a diminué de 4% en 2022 Selon les données fournies par la Banque de France, le nombre de fraudes aux moyens de paiement a diminué de 4% en 2022. Cette statistique est encourageante, car elle indique que les efforts déployés pour lutter contre la fraude commencent à porter leurs fruits. Cependant, il est important de noter que cette diminution ne signifie pas que le problème de la fraude a été éradiqué. Au contraire, il reste un défi majeur pour les institutions financières et les consommateurs. La Banque de France a également révélé que près de 7,2 millions de transactions frauduleuses ont été enregistrées en 2022, représentant un total de 42 578 milliards d’euros. Ces chiffres, bien que toujours préoccupants, sont une amélioration par rapport aux années précédentes. Ils ont été recueillis par l’Observatoire de sécurité des moyens de paiement (OSMP), une entité qui surveille et analyse les tendances en matière de fraude aux moyens de paiement. L’OSMP a souligné l’importance de la sécurité des paiements par carte, un domaine où des progrès significatifs ont été réalisés. François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, a déclaré : « Sur la carte, nous constatons le taux de fraude le plus bas jamais enregistré, à 0,053% ». Cette statistique est un témoignage de l’efficacité des mesures de sécurité mises en place par les banques et les fournisseurs de cartes de crédit pour protéger les consommateurs contre la fraude. Cependant, malgré ces progrès, la fraude aux virements a connu une augmentation. Cette forme de fraude est particulièrement préoccupante car elle cible souvent les particuliers et les petits professionnels. Les fraudeurs utilisent une technique connue sous le nom de « spoofing », qui consiste à usurper le numéro d’appel du service client de la banque et à se faire passer pour un conseiller. Le faux conseiller prétend alors qu’il y a eu des cas de fraude sur le compte de la victime et exerce une pression psychologique sur celle-ci. Il lui fait croire qu’il est en train de tester les outils d’authentification de la banque et la pousse à valider des transactions à son insu. Cette forme de fraude est particulièrement insidieuse car elle exploite la confiance que les clients ont envers leur banque. Le préjudice total causé par la fraude aux moyens de paiement en 2022 s’élève à 342 millions d’euros. Ce chiffre, bien que moins élevé que les années précédentes, reste considérable. Il souligne l’importance de la lutte contre la fraude pour les institutions financières et les consommateurs. En réponse à ces chiffres, la Fédération bancaire française (FBF) a déclaré que la sécurité des paiements est une priorité absolue pour les banques françaises. Les banques sont conscientes des défis posés par la fraude et travaillent sans relâche pour renforcer leurs mesures de sécurité. Elles s’efforcent de protéger leurs clients et de leur permettre d’utiliser leurs moyens de paiement de la manière la plus sûre possible. En conclusion, bien que la fraude aux moyens de paiement ait diminué en 2022, elle reste un problème majeur pour les institutions financières et les consommateurs. Les banques et autres institutions financières doivent continuer à investir dans des mesures de sécurité robustes pour protéger leurs clients et lutter contre la fraude. De plus, les consommateurs doivent être vigilants et prendre des mesures pour se protéger contre la fraude. Contactez MATA pour en savoir plus

Paiements instantanés : la réflexion doit faire place à l’action !

Les banques doivent s’adapter aux paiements instantanés, mais comment peuvent-elles le faire ? Lancé en 2017 dans le cadre du SEPA (Single Euro Payments Area), le paiement instantané (Instant Payment ou IP) peine encore à décoller et représente moins d’un virement sur dix en Europe. Sa part est à peine de 6 % en France. La Commission européenne entend changer la donne grâce à un projet de loi soumis en octobre dernier, qui obligerait les banques à proposer des options de paiement instantané, et ce, à un tarif égal ou inférieur aux virements traditionnels. Objectifs : démocratiser ces opérations pour en faire la norme, permettre une meilleure interopérabilité et tendre vers l’ubiquité des paiements en Europe. Dans ce contexte, les banques n’ont d’autre choix que de s’adapter et ont tout intérêt à collaborer pour rester compétitives et faire jeu égal avec les fintechs et les big techs. Que contient la proposition de règlement ? Avec son projet de loi, la Commission européenne veut mettre un coup d’accélérateur dans le développement des paiements instantanés à une large échelle. Concise et précise, cette proposition vise à amender et moderniser les deux textes qui régissent actuellement de type de transactions : le règlement SEPA et le règlement sur les paiements transfrontaliers, adoptés respectivement en 2012 et 2021. Concrètement, la loi contraindrait les prestataires de services de paiement (PSP) qui proposent des virements en euros, à offrir une version instantanée moins chère ou au même prix qu’un virement classique. En outre, les interfaces clients permettant les ordres de virement devront avoir la capacité de soumettre plusieurs ordres de paiements instantanés via une seule opération groupée. Les PSP auront également pour rôle de vérifier l’adéquation entre le nom du bénéficiaire et le numéro de compte bancaire (IBAN) pour autoriser la transaction. Dans le cas contraire, et afin d’écarter les risques de fraudes, ils devront informer l’émetteur afin qu’il décide de valider ou non l’opération. Enfin, les PSP devront vérifier quotidiennement si leurs clients font l’objet de sanctions de la part de l’Union européenne. Le non-respect de cette procédure pourrait les exposer eux-mêmes à des sanctions telles que le versement de dommages et intérêts.  Faire des paiements instantanés la norme Dans un contexte inflationniste où chaque euro compte, le paiement instantané représente un outil clé pour faciliter la gestion du budget des professionnels et des particuliers. Comme son nom l’indique, il permet de débloquer des fonds en l’espace de quelques secondes, 24/24 heures et 7/7 jours. Un gain de temps significatif, comparé aux deux à trois jours nécessaires pour effectuer un virement classique, qui constitue la solution à de nombreux problèmes. À titre d’exemple, l’allongement des délais de versement des paies lors de weekend et de jours fériés, ou encore l’impact des retards de paiements sur la gestion des flux de trésorerie des entreprises. Au-delà des bénéfices évidents pour les ménages et les entreprises, Bruxelles souhaite aussi « libérer » l’argent bloqué en transit dans le système financier européen, estimé à 200 milliards d’euros par jour, afin qu’il puisse être utilisé plus rapidement pour stimuler les investissements et la consommation. Mais alors pourquoi le paiement instantané est-il sous exploité ? Parmi les explications possibles, les frais connexes appliqués sur par certaines banques pour répercuter les coûts liés à la mise en œuvre. L’encadrement des tarifs permettrait ainsi de lever ce frein majeur à l’adoption, et pour les banques, de créer de nouveaux services impossibles à développer avec les infrastructures actuelles du SEPA. Quant au nouveau dispositif prudentiel, il pourrait réduire drastiquement le taux d’échec des opérations dû à des méthodes transactionnelles lentes et inefficaces. Outre ces bénéfices, le paiement instantané est un catalyseur pour l’innovation et la création de services financiers toujours plus personnalisés et intégrés au parcours des clients. Le projet de la Commission européenne s’inscrit donc dans une stratégie à long terme pour soutenir le développement de l’Open Finance et de l’Open banking. À ce titre, les établissements de paiements et monnaies électroniques, qui ne sont pas concernés par la directive existante, seront soumis aux mêmes règles que les banques une fois la révision sur le caractère définitif du règlement (Settlement Finalty Directive) publiée. Elle pourrait apparaître dans le texte de la troisième directive européenne sur les services de paiement (DSP3). Préparation et collaboration : la clé vers une transition réussie Le projet de règlement pourrait prendre près de 15 mois avant l’adoption par le parlement, mais ce délai pourrait être réduit ou allongé en fonction de la rapidité avec laquelle un accord sera trouvé. La proposition prévoit des délais d’exécution variables une fois le règlement en vigueur, en fonction des exigences et de l’origine de la banque. Celles de la zone euro disposeront de 6 mois pour recevoir des paiements instantanés et des paiements instantanés groupés, de 12 mois pour en proposer et de 6 mois pour réguler leurs tarifs. Les banques situées en dehors de la zone euro auront entre 2 et 3 ans pour se mettre aux normes. Par ailleurs, toutes les banques bénéficieront de 6 mois pour mettre en œuvre les procédures d’audit des sanctions des clients. Une telle transition représente un réel bouleversement pour l’industrie des paiements et peut poser de nombreux défis aux banques. Pour celles qui n’ont pas encore intégré les infrastructures nécessaires au déploiement des paiements instantanés, à la vérification des IBAN et au filtrage des personnes sanctionnées, les temps et les coûts peuvent être considérables, c’est pourquoi la collaboration est cruciale pour réussir dans les délais impartis. Les fintechs joueront un rôle clé dans l’atteinte de cet objectif. Grâce à leurs technologies ouvertes et leur riche écosystème, elles peuvent aider les banques à faciliter et accélérer le développement des paiements instantanés, et à mettre en œuvre des services à haute valeur ajoutée afin d’être en conformité avec la règlementation. Mais le calendrier est serré et la réflexion doit désormais laisser place à l’action ! Source : Journal du Net

Huit Interpellations Dans Une « Arnaque Au Président » Pour 38 Millions D’euros

Six suspects ont été arrêtés en France et deux autres en Israël dans cette escroquerie record commise en 2021 aux dépens d’un promoteur immobilier parisien. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à une escroquerie commise en décembre 2021 pour un préjudice record de 38 millions d’euros. Huit hommes ont été interpellés entre juin 2022 et janvier 2023, a indiqué le parquet de Paris, confirmant ses sources proches de l’enquête. Six d’entre eux, impliqués dans le blanchiment de l’escroquerie, ont été interpellés en région parisienne en juin 2022 et janvier 2023. Les deux autres ont été arrêtés en Israël en juillet 2022, dans le cadre d’une enquête ouverte par la section financière de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco). Les personnes interpellées en France, dont deux l’ont été sur demande des autorités portugaises, ont été laissées libres sans poursuites à ce stade. Concernant les deux arrestations en Israël, aucune demande d’extradition n’a été formulée à ce stade, d’après une source proche du dossier. Au total, 3,9 millions d’avoirs criminels, dont 700 000 euros en cryptomonnaies, ont été saisis. 40 virements en quelques semaines Le mode opératoire de l’escroquerie, dite de « l’arnaque au président », consiste à usurper l’identité du dirigeant d’une entreprise pour convaincre un salarié de réaliser un faux ordre de virement. En décembre 2021, le comptable du promoteur immobilier Sefri-Cime, dont le siège est à Paris, reçoit l’appel d’un escroc se faisant passer pour un avocat. « Il prétexte une opération confidentielle de rachat de sociétés avec l’accord du président de la société », explique à l’AFP le commissaire Vincent Kozierow, chef de la brigade des fraudes aux moyens de paiement (BFMP) de la police judiciaire parisienne. Le comptable reçoit ensuite un courriel usurpant l’identité du PDG qui lui confirme que l’opération est réalisée à sa demande. Au total, plus de 40 virements vont être effectués en quelques semaines pour un montant total de 38 millions d’euros, un record en France. L’escroquerie finit par être découverte et l’entreprise dépose une plainte. Deux affaires similaires À la même période, en Haute-Marne, une entreprise de métallurgie est également victime d’une « arnaque au président » pour une perte de 300 000 euros. Les gendarmes de la section de recherches de Reims, en charge de ce dossier, et la PJ de Paris comprennent très vite, grâce aux exploitations des lignes téléphoniques, qu’ils ont affaire à la même équipe. Leurs deux affaires sont alors réunies sous l’autorité de la Junalco. Les enquêteurs, avec l’aide d’Europol, parviennent à remonter les fonds, qui ont transité sur différents comptes bancaires ouverts sous de fausses identités et au nom de sociétés fictives au Portugal, en Espagne, en Hongrie et en Croatie notamment.   Source : Le point

«arnaque au président» : 2,5 millions d’euros dérobés

Virement immediat

Arnaque au Président. Trois jeunes hommes originaires du XIXe arrondissement ont été mis en examen le 2 juin à Paris pour escroquerie en bande organisée après avoir aidé des escrocs à faire disparaître 2,5 millions d’euros dérobés à une société de production de films.   Originaires d’un arrondissement populaire de Paris, ce recruteur et ses deux mules bancaires étaient téléguidés depuis Israël par les fameux affairistes. Trois jeunes hommes, âgés de 19 et 23 ans, ont été mis en examen, le 2 juin, à Paris, pour escroquerie en bande organisée. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à une vaste arnaque au président aux frais d’une société de production de films à hauteur de 2,5 millions d’euros. C’est le 10 février 2022 qu’une comptable des Films Worso, installés boulevard Raspail (VIIe), reçoit un faux email de la gérante, qui n’est autre que la veuve du réalisateur Maurice Pialat. Un malfaiteur qui se fait passer pour un avocat du célèbre cabinet KPMG la contacte ensuite par téléphone. Le faux Me Bonnet embobine la comptable. Il lui fait promettre de ne rien dire au directeur financier et à ses collaborateurs pour maintenir la confidentialité d’une offre publique d’achat à hauteur de cinq millions d’euros. Pour bien faire, l’employée reçoit de faux emails portant les noms de partenaires financiers habituels. Entre le 10 et le 24 février, elle effectue ainsi huit virements bancaires sur des comptes en Croatie à hauteur de 2,5 millions d’euros. De pays en pays, les enquêteurs suivent les flux financiers Quelques jours plus tard, la direction découvre qu’elle a été flouée et dépose plainte. Les enquêteurs de la brigade des fraudes et des moyens de paiement (BFMP) sont chargés de mener les investigations. Ils constatent que les appels ont été passés avec des téléphones portables prépayés achetés en Israël. Les fonctionnaires suivent la piste de l’argent, qui les conduit à Kamel et Mohamed, deux jeunes originaires du XIXe arrondissement de Paris. Copains d’école et connus pour trafic de stupéfiants, ces deux chômeurs se vantent de gagner de l’argent comme gérant de société. En fait, ils voyagent en Croatie, en Espagne et en Grèce, où ils montent des coquilles vides et ouvrent des comptes en banque sous leurs noms. Ces mules bancaires sont rémunérées environ 5000 euros par voyage. Et les escrocs leur payent leur billet d’avion, l’hôtel et tous leurs frais de séjour. À l’étranger, ils sont toujours cornaqués par un recruteur originaire du même arrondissement. Ce jeune homme, âgé de 23 ans, répond au surnom de « Nono ». Les enquêteurs comprennent que plus de trois millions d’euros provenant d’escroqueries ont transité sur ces comptes avant de partir pour la Chine, où aucune investigation financière n’est possible. Lorsque les opérations sont terminées, les mules retournent dans ces pays pour clôturer les comptes. Le complice vole 83 000 euros aux escrocs Mais Mohamed a vu l’occasion de faire la culbute. Alors qu’il virait la plus grande partie de l’argent en Chine, il a détourné 83 000 euros qu’il a transférés sur le compte Revolut de son frère. Aussitôt après, deux gros bras rendent visite à sa famille dans sa cité parisienne. Le frère aîné a pris la poudre d’escampette au Maroc tandis que Mohamed s’est caché dans un village du centre de la France pour échapper aux agents de recouvrement missionnés par les escrocs israéliens.   Source : Le Parisien

Fraude bancaire. Les escroqueries aux entreprises en plein boom

Fraude faux RIB

Fraude bancaire. Patrons usurpés, faux ordres… Les escroqueries aux entreprises en plein boom – Apparu dans l’Hexagone en 2010, le phénomène des faux ordres de virements connaît une recrudescence depuis l’apparition du Covid-19 et la généralisation du télétravail. Les escroqueries, de plusieurs millions d’euros, n’épargnent pas les entreprises bretonnes.   Les chiffres font froid dans le dos. Tout comme la manière dont ils sont détournés. Apparues dans l’Hexagone en 2010, les escroqueries de type FOVI, pour faux ordres de virements internationaux, sont en pleine recrudescence depuis le début de la pandémie de Covid-19, en mars 2020. Deux ans après, alors que le télétravail n’est plus généralisé dans les entreprises, les arnaques se poursuivent. « Nous avons eu deux signalements ces dix derniers jours », confirme Nathalie Potin, du Medef 35. À l’image de ce patron qui préfère rester anonyme, plusieurs sociétés du bassin rennais ont fait les frais d’une arnaque bien rodée et redoutable. Apparue en 2010 dans l’Hexagone, la fraude dite « au président » continue de faire de nombreuses victimes dans les entreprises françaises. | INFOGRAPHIE OUEST-FRANCE « Il existe plusieurs types de modes opératoires » , explique le commandant de police Thierry Pezennec, chef du Service d’information, de renseignement et d’analyse stratégique sur la criminalité organisée (Sirasco) financier, rattaché à la sous-direction de la lutte contre la criminalité financière. Manipulation psychologique Le plus répandu, « dans deux-tiers des cas », se produit quand les escrocs se font passer pour un fournisseur qui prétend avoir changé d’IBAN (relevé bancaire). « Ils prétendent être dans l’attente du règlement de factures. » Autre scénario, celui dit de l’escroquerie « au faux président ». « Les personnes se font passer pour le PDG ou le gérant, et évoquent un projet de fusion/acquisition à l’étranger, par exemple, en demandant au comptable d’effectuer un virement », précise Thierry Pezennec. Un troisième scénario consiste à se faire passer pour un technicien de banque, pour obtenir les codes de la victime, ou l’inciter à virer des sommes sur un compte fourni par l’escroc. Dans tous les cas, les escroqueries sont mises en place grâce à des techniques de manipulation psychologique. « Par la persuasion et l’empathie, les escrocs arrivent à toucher les victimes. » Sur lesquelles ils sont très bien renseignés : avant même la mise en œuvre de l’escroquerie, les entreprises ciblées sont passées au crible dans les moindres détails par les malfaiteurs le plus souvent franco-israéliens. « Psychologiquement, c’est très difficile » « La phase d’observation peut durer plusieurs semaines à plusieurs mois : ils recueillent un maximum d’informations pour connaître le rôle de chacun dans la société. » Jusqu’à obtenir le précieux virement, de quelques dizaines à plusieurs centaines de milliers d’euros. « Les escrocs s’adaptent toujours au chiffre d’affaires et à la trésorerie de l’entreprise » , poursuit le commandant. Et tout va très vite. « Si on ne réagit pas dans les 24 heures, c’est fichu. » Envolé vers des pays qui ne coopèrent pas avec la France (au Moyen-Orient et en Asie, notamment), l’argent n’est que très rarement récupéré. « Outre le préjudice économique, les conséquences peuvent être dramatiques, insiste le policier. Psychologiquement, être victime de ce type d’arnaque est très difficile. » Culpabilité, honte… Un homme serait même allé jusqu’à se donner la mort. D’où la nécessité de mener des actions de sensibilisation et de prévention auprès des entreprises, de toutes tailles et de tous secteurs d’activité. « Malheureusement, nos adhérents ne se sentent pas trop concernés, ils pensent que ça arrive aux autres », regrette Nathalie Potin, du Medef 35. L’organisation a envoyé un mail à ses 3 500 adhérents, les invitant à la plus grande vigilance. Depuis 2010, 4 350 entreprises en France, victimes de fraudes type FOVI ont subi un préjudice d’1 milliard d’euros. Source : Ouest France

La fraude : un fléau aux mille visages

COMMENT EXERCER UN CONTROLE DE TIERS CONFORME MATA

Fraud techniques are becoming more sophisticated and no company is immune. And for the dafs, it’s constant pressure. How to guard against it? Experts provide food for thought in a white paper entitled « Fraud: the scourge with a thousand faces ». Imagine a Daf who receives a very anxious phone call from the elderly mother of his CEO who has gone on vacation to the Maldives and who asks for money because she can no longer pay for the hotel and is about to be boarded by the police. The Daf then calls the hotel which confirms the version of the facts of the old lady. He then makes a transfer of 100,000 euros. And it was a scam! Everything was done for him to fall into the trap: same tone of voice, hotel line hacked and rerouted to the criminals,… », explains Eric Vernier, Managing Director of ISCID-CO, specialist in money laundering and tax havens and contributor to the white paper « Fraud: the scourge with a thousand faces – status reports and means of action » published by Deveryware, European expert in investigative technologies and digital services for global security, on the occasion of the presentation of the book. This story experienced by the expert within a French ETI illustrates the ingenuity of fraudsters. Fraud scenarios are multiple and increasingly sophisticated.  « There are even $200 president fraud kits on the darknet, »  he said. Fraud: Attacks that can last 2 years According to the latest Allianz Trade (ex-Euler Hermès) barometer on fraud, one in four French companies was the victim of fraud in 2021.  “The attacks are persistent and deep. we were talking about mass attacks, now criminals do not hesitate to attack the same company for two years. And  criminals do social engineering by accumulating as much information as possible via social networks (facebook, linkedin, . ..)  in order to have a very detailed knowledge of the lives of business leaders who feel that their private life has been violated »,  underlines Eric Vernier. The absence email: a classic mistake If zero risk does not exist, there are solutions to protect against fraud. « Before, companies were not in the prevention but rather waiting for the fraud to be proven to remedy it. Not to mention that there is a kind of taboo around the subject », confirms Xavier Houillon, director fraud &  financial crime within Deveryware. For this, companies must practice acculturation.  » The human being is the best defense. We must train, raise awareness and inform employees ,  adds Eric Vernier.  One of the first mistakes is the automatic email of absence. Knowing that the Daf is absent and / or on leave is all to the advantage of fraudsters. This can also go through the fact of establishing more empathy with its employees because everyone is corruptible or even giving profit-sharing to its employees as Société Générale was able to do to avoid betrayal  . some companies do not hesitate to give their employees  bonuses in the event of a drop in fraud . A matter of governance If the white paper makes an alarming inventory, avenues for reflection are considered. The essentials of an effective fraud risk management system are, according to the white paper: a rigorous and visible governance process, a culture of transparency and intransigence against fraud, an in-depth periodic assessment of the risk of fraud, the design , the application and updating of processes and procedures for preventive and detective control of fraud, the rapid implementation of actions in response to allegations of fraud including, where applicable, against persons suspected of having contributed to it , a remediation plan and finally a business continuity plan. The fight against fraud requires better governance on the subject. This involves first defining and drafting clear procedures and emergency measures in the event of fraud, ensuring that the security policy is known and applied by all, raising employee awareness and finally secure its processes and transactions with appropriate technological tools. Similarly, trust does not exclude control. Thus,  the separation of tasks and a double validation circuit  in the financial, accounting, invoicing and cash flow chain is essential. Combine human and IT Finally, AI, Saas solutions, machine learning, data mining, … all these automation solutions are deciphered with regard to the risk of fraud. If they appear as gateways to fraudsters, used wisely they are also a way to fight effectively against. « Fraud still has a very bright future ahead of it,  believes Eric Vernier.  Criminals are a step ahead and do not hesitate to attack via connected objects, the cloud. Even biometrics can be duplicated. Imagine these apps that allow you to age yourself in a photo on your smartphone. Some of these apps are owned by Russians. What prevents them from reselling the data to the Chinese? Similarly, DNA tests which are multiplying, particularly in the USA to know its origins, what would happen if this DNA data were collected by mafias? » , concludes Eric Vernier. So many scenarios that send shivers down your spine. Source: DAF-MAG

Témoignage client : alteca

Alteca secures its transfers and automates its cash flow in record time Alteca is an independent Lyonnaise Digital Services Company established throughout France. MATA solutions: Secure e Link cash – Control of third-party contact details connected to SEPAMAIL deployment in secure AZURE CLOUD “Mata is a 100% efficient, intuitive and ergonomic solution, supported by a local team” Mr. Guillaume Barbier, Accounting & Administrative Manager at Alteca     ALTECA IN A NUTSHELL Alteca is an independent Lyonnaise Digital Services Company established throughout France. For 25 years, it has been the privileged partner of large companies in the banking, insurance, industry, distribution and services sectors. It supports them in their digital transformation projects: web, mobile, IoT, Data, IS modernization, management, functional expertise. Alteca’s 8 regional agencies have 650 employees for a turnover of more than 50 million euros. Accounting, treasury and sales administration management is centralized in Lyon where Mr Guillaume Barbier is Accounting & Administrative Manager. He led the project to implement a centralized solution to enable the company to secure its transfers, verify paid details and automate its cash management. He gives us his feedback. WHAT WERE ALTECA’S NEEDS AND WHY DID YOU OPT FOR MATA SOLUTIONS? Mr Barbier took office in September 2020, he had in his roadmap this priority project related to securing flows. When he took office, daily management was done via Excel and web banking access. The company exposed itself to significant risks of fraud. Before joining Alteca, I was used to working with big solutions, Kyriba to be precise. The management of this project allowed me to discover other solutions, including those of MATA. My priorities were simple: I needed an ergonomic, intuitive and reliable centralized tool to secure all transfers and facilitate daily cash management. The competition between several players allowed us to choose MATA for three main reasons: Sepamail  allowed us to secure transfers in a fluid and transparent manner, automatically relying on existing RIBs by checking the attachment to SIRET; The solution was  simple  and perfectly sized for Alteca; The ideal support  offered and adapted to our needs, while relying on a competitive price. Mr. Barbier had already thwarted check or false president fraud in his previous professional missions, he urgently needed an effective solution that was easy to deploy. Despite his practical knowledge of other solutions, MATA’s option was chosen. What tipped the scales in addition to the stated points? The original positioning with the integrated security and cash offer, the solid cogs of the solutions presented, the simplicity of the interfaces and a response consistent with the initial needs, quite simply. HOW LONG TO DEPLOY THE MATA SOLUTION WITHIN ALTECA? After a first contact in 2020 and all the twists and turns linked to COVID, the project started in the summer of 2021. The relationship established between Alteca and MATA was fluid and efficient, despite the confinements and other quarantines, the project was able to be implemented for the return in September 2021. A short quarter will have been enough for the start of production. WHAT ARE THE IMPACTS OF MATA SOLUTIONS AT ALTECA? In a nutshell, Mr Barbier sums up his direct interests: We have gained in fluidity, implemented new signature workflows. The time saved in cash management is more than 25% and our work methodology has radically evolved!  The live cash management tool also makes it possible to generate projections that are accessible and visible to authorized persons. The gain in transparency is undeniable. Access to tailor-made reporting makes it possible to offer managers a clear summary of the cash position. The objectives are achieved: Transfers are perfectly secure and contact details verified; Daily use is simple and the tool is stable. Getting started by the team was very quick and intuitive; The support is impeccable with a very responsive and available hotline, a single point of contact who knows our work environment; MATA is more flexible since their solutions are scalable, you can make improvements to the existing one and adapt it to your needs. We used it to set up signature workflows!  AT THE TIME OF THE BALANCE SHEET Mata is a 100% efficient, intuitive and ergonomic solution, supported by a local team   See another client’s testimonial

Fraude aux virements : « il faut réagir au plus tôt »

Fraude aux virements – Alors que 60 % des entreprises françaises ont été victimes d’au moins une tentative de fraude l’an passé, Guillaume Forbin et Marie Davy, avocats associés chez Altana, expliquent comment faire face à une fraude aux faux virements.   Quelles sont les dernières évolutions de la fraude aux faux virements ? Guillaume Forbin et Marie Davy : 60 % des entreprises françaises ont été victimes d’au moins une tentative de fraude l’an passé. Les fraudeurs n’hésitent pas aujourd’hui à s’en prendre à des entreprises plus petites et ils se montrent de plus en plus imaginatifs. Après la fraude au président – où le fraudeur se faisait passer pour un dirigeant de l’entreprise –, on a vu apparaître des fraudes très techniques. Les fraudeurs s’introduisent aujourd’hui dans les systèmes informatiques de l’entreprise et se font passer, par téléphone, pour un technicien de la banque. Ils récupèrent ainsi les codes de l’entreprise et se connectent directement sur l’interface de virement de l’entreprise ou font réaliser les virements par les responsables financiers de l’entreprise, au motif de « tests techniques ». Du côté de la banque, ces fausses demandes de virement, électroniques, sont beaucoup plus difficiles à déceler que les ordres de virement réalisés par fax ou mail. Comment y faire face ? G.F. et M.D. : Un audit informatique peut permettre de vérifier la protection des installations de l’entreprise et d’identifier les failles éventuelles. Mais, même avec toutes les protections informatiques possibles, le risque zéro n’existe pas, d’autant que la faille est souvent humaine. Il est donc essentiel de sensibiliser le personnel au sujet de ces fraudes et rationaliser les procédures de virement, notamment en imposant la double signature, car il est plus difficile de tromper deux personnes plutôt qu’une. Comment réagir si le virement a été effectué ? G.F. et M.D. : C’est avant tout une question de temps. Pour pouvoir récupérer les sommes transférées, il faut réagir extrêmement vite et contacter sa banque au plus tôt. Les banques ont en effet une faculté de « recall » qui leur permet pendant quelques heures de rappeler les fonds auprès de leur banque correspondante, une fois le virement envoyé dans le système. C’est pour éviter cela que les fraudeurs choisissent souvent la fin de semaine – jeudi ou vendredi – pour mener leurs opérations : ils peuvent ainsi espérer disposer de trois à quatre jours devant eux pour transférer les fonds vers d’autres comptes bancaires. De fait, l’actuelle course au virement « instantané » soulève des questions en terme de sécurité. Par ailleurs, l’entreprise doit saisir les autorités et porter plainte au plus tôt, au commissariat de police ou à la gendarmerie la plus proche. Des services spécialisés travaillent désormais sur ces sujets, en étroite collaboration avec leurs homologues à l’étranger. Dans certains pays, notamment en Asie du Sud Est, les forces de polices ont les moyens de bloquer les comptes bancaires concernés. Enfin, on peut aussi intervenir à l’étranger sur le plan judiciaire. Que peut-on espérer récupérer ? G.F. et M.D. : Il ne faut pas se leurrer : les escrocs agissent très vite et on ne dispose que de quelques dizaines d’heures avant que les sommes ne soient envoyées vers une myriade de comptes. En pratique, les virements sont souvent étalés dans la durée et seul le dernier virement pourra être rappelé. Ainsi, on peut récupérer de 50 % à 90 % des fonds si l’on intervient très rapidement, mais en moyenne, si des sommes peuvent être appréhendées, elles représentent plutôt 10 à 15 % des sommes transférées. De fait, les résultats varient beaucoup d’un pays à l’autre, et l’on pourra parfois mettre en cause la responsabilité bancaire. Il n’y a pas de solution miracle, mais l’expérience permet de connaître les meilleurs ressorts, combinant droit pénal et droit commercial, pour s’en sortir au mieux dans chaque pays et selon le type de fraude.   Source : Business Les Echos

Sepa, Iban, Bic : Où Trouver Les Bonnes Informations ?

Le virement SEPA ou SCT (Sepa Credit Transfer) est un format de virement utilisé pour les virements en EURO à l’intérieur de l’ Espace Unique de Paiements en Euros, ou zone SEPA (Single Euro Payment Area).   Le virement SEPA est une opération de paiement en euros à l’intérieur de la zone SEPA. Retrouvez la liste des 34 pays de la zone SEPA  https://www.ecb.europa.eu/paym/integration/retail/sepa/html/index.fr.html Bon à savoir : La zone SEPA n’est pas limitée à la zone EURO : exemples de pays SEPA non EURO : Danemark, Suède, Pologne, Hongrie, Roumanie, etc. La zone SEPA comprend des pays non membres de l’Union Européenne : exemples de pays SEPA hors UE : Suisse, Norvège, UK Mais seules les transactions en EURO peuvent être réalisées par virement SEPA   L’IBAN (International Bank Account Number) est un identifiant de compte bancaire répondant à la norme internationale ISO 13616. Il permet d’identifier de manière unique le compte bancaire d’un client auprès d’une institution financière dans un pays donné. Il est constitué de 34 caractères alphanumériques maximum (27 en France), comprenant le code ISO du pays, l’identifiant de compte national et une clé de contrôle. Retrouvez la liste des formats IBAN par pays https://www.ecb.europa.eu/paym/integration/retail/sepa/iban/html/index.fr.html Bon à savoir : L’IBAN est obligatoire pour les virements SEPA L’IBAN est également utilisé dans certains pays hors zone SEPA : exemple Tunisie, Turquie. Le BBAN est la dernière partie de l’IBAN lorsqu’il est utilisé pour les transferts de fonds internationaux. Contrairement à l’IBAN, il n’est pas normalisé, chaque pays a son format BBAN spécifique. Le code BIC (Bank Identifier Code) est l’identifiant international de la banque, qui comporte de 8 à 11 caractères. Il peut aussi être appelé SWIFT (Society for worldwide Interbank Financial Telecommunication) du nom de l’organisme international gérant les BIC. Bon à savoir : Depuis le 01/01/2016, le BIC n’est plus obligatoire pour les virements SEPA. En revanche il est requis pour les virements internationaux (non SEPA).

Mata io aux journées de l’afte les 16 et 17 novembre 2021

journées de l'afte

MATA et ses partenaires vous accueilleront avec plaisir lors des Journées du Trésorier qui auront lieu les 16 et 17 novembre prochains au Palais BRONGNIART à Paris. A cette occasion, venez jouer avec nous à la Fraudster Party et gagnez le prix du meilleur détective ! Intrigue : Le célèbre fraudeur Frank Fraudster planifie l’élaboration d’une fraude à l’encontre d’une grande entreprise américaine. Pour accomplir son noir dessein, il va suivre des étapes précises : Déterminer sa cible : que veut obtenir Frank ? Quelle entreprise peut-il escroquer pour arriver à ses fins ? Obtenir des renseignements : Frank cartographie la société ciblée. Organisation technique : Création de la fausse identité, de la fausse société et ouverture d’un compte en banque. Mise en œuvre de la fraude : Frank entre en contact avec ses cibles. Après la fraude : que devient l’argent ? Suivez le parcours de Frank Fraudster et attrapez le si vous pouvez ! Si vous souhaitez vous inscrire au salon