Fraude au Président : La Banque doit vérifier la régularité des virements auprès du Dirigeant

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La fraude au président est une escroquerie financière redoutable qui cible les entreprises en usurpant l’identité du dirigeant pour manipuler des employés et ordonner des virements frauduleux. Une récente décision de la Cour de cassation rappelle l’obligation de vigilance des banques face à ce type de fraude. Lorsqu’un ordre de virement présente des anomalies apparentes, la banque doit impérativement vérifier sa régularité directement auprès du dirigeant. Décryptage de cette jurisprudence clé et des responsabilités bancaires. Fraude au Président : un risque majeur pour les entreprises La fraude au président repose sur une ingénierie sociale sophistiquée. Un escroc usurpe l’identité du dirigeant d’une entreprise et contacte un salarié, souvent un comptable ou un responsable financier, pour lui demander d’effectuer un virement urgent et confidentiel. L’objectif : détourner des sommes importantes vers un compte frauduleux. Ce type d’arnaque prospère grâce à la crédibilité de l’usurpateur, qui peut utiliser des e-mails falsifiés, de faux documents et même l’usurpation de numéros de téléphone (spoofing). Face à ces fraudes, la banque est tenue à une vigilance accrue. L’Obligation de vigilance de la Banque face aux virements frauduleux La Cour de cassation, dans un arrêt du 2 octobre 2024 (n° 23-13.282), a statué sur la responsabilité des banques dans les cas de fraude au président. L’affaire concernait une société victime d’une escroquerie ayant conduit au transfert de 2 121 903,81 € vers un compte à Hong Kong. Le mode opératoire était classique : ✔ La comptable de l’entreprise a reçu des e-mails frauduleux imitant ceux de son dirigeant. ✔ Elle a ordonné sept virements en toute bonne foi, pensant exécuter une instruction légitime. ✔ Après découverte de la fraude, l’entreprise a demandé le remboursement des sommes à sa banque. Pourquoi la Banque a été jugée responsable ? La Cour de cassation a estimé que les virements en question comportaient des anomalies apparentes, justifiant une vérification supplémentaire : Virements rapprochés et répétés sur une courte période. Montants inhabituellement élevés par rapport aux transactions habituelles de l’entreprise. Destinataires situés hors du cadre commercial habituel (société à Hong Kong inconnue de l’entreprise). Période inhabituelle pour des transactions de cette ampleur. Face à ces indices, la banque aurait dû contacter directement le dirigeant pour s’assurer de l’authenticité des ordres de virement. Or, elle s’était contentée d’une confirmation par la comptable, ce qui a été jugé insuffisant au regard de son obligation de vigilance. Un partage de responsabilité entre la Banque et l’Entreprise Bien que la banque ait été jugée fautive, la Cour de cassation a également retenu une faute de la part de l’entreprise. Résultat : la responsabilité a été partagée à 50 %. 🔸 Pourquoi cette décision ? Les tribunaux estiment que les entreprises doivent elles aussi mettre en place des mesures de prévention contre la fraude au président : ✅ Former leurs employés à détecter les tentatives de fraude. ✅ Imposer des procédures de validation à plusieurs niveaux pour les transactions importantes. ✅ Vérifier toute demande inhabituelle par un canal indépendant (ex. appel direct au dirigeant). En l’absence de ces précautions, la faute de négligence peut être retenue contre l’entreprise, limitant ainsi son droit à un remboursement intégral. Fraude au Président et Réglementation Bancaire : ce qui a changé La réglementation sur les paiements non autorisés a évolué avec l’ordonnance du 9 août 2017, puis avec la réforme du 13 janvier 2018. Aujourd’hui, l’article L.133-1 du Code monétaire et financier impose aux banques une responsabilité accrue en cas d’opération de paiement frauduleuse, quel que soit le territoire concerné. Cependant, dans le cas des paiements hors zone SEPA, comme ici avec Hong Kong, les règles sont moins strictes. C’est pourquoi la banque a été jugée responsable sur la base du droit commun, et non de la législation spécifique aux paiements européens. 🔹 Ce que cela signifie pour les entreprises : Les virements hors zone SEPA sont plus risqués, car la protection légale est plus limitée. Une vigilance accrue est donc indispensable pour éviter toute fraude au président. Comment se protéger contre la Fraude au Président ? La prévention reste le meilleur rempart contre la fraude au président. Voici quelques mesures essentielles à adopter : 🔹 1. Sensibilisation des équipes Les fraudeurs ciblent souvent les comptables et les responsables financiers. Il est crucial de les former à identifier les signaux d’alerte : ✔ Une demande inhabituelle et urgente. ✔ Un ton autoritaire incitant à agir sans poser de questions. ✔ Une insistance sur la confidentialité absolue. 🔹 2. Procédures de validation renforcées Exiger une double validation pour les virements supérieurs à un certain montant. Vérifier les demandes de virement via un second canal (ex. appel au dirigeant sur son numéro personnel). 🔹 3. Vérification des coordonnées bancaires Comparer les coordonnées du bénéficiaire avec les contacts habituels. Être méfiant si le destinataire est situé dans un pays inconnu de l’entreprise. 🔹 4. Sécurisation des communications Limiter l’accès aux informations sensibles (ex. organigramme de l’entreprise, coordonnées des dirigeants). Mettre en place des outils de détection de fraude sur les e-mails professionnels. En Conclusion : la vigilance est clé ! L’arrêt de la Cour de cassation du 2 octobre 2024 est un rappel fort de l’obligation des banques à vérifier la régularité des virements lorsqu’ils présentent des anomalies apparentes. Cependant, les entreprises ne doivent pas relâcher leur vigilance. 💡 Face à la fraude au président, la prévention est la meilleure défense ! En adoptant des procédures strictes et en sensibilisant leurs équipes, les entreprises peuvent réduire considérablement le risque de se faire piéger. 🔎 Votre entreprise a-t-elle déjà été confrontée à une tentative de fraude au président ? Partagez votre expérience en commentaire ! Pour en savoir plus sur nos logiciels, contacter le 0806110020.  

Le virement instantané : avantages et inconvénients

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Le virement instantané s’impose peu à peu comme un moyen de paiement innovant en Europe. Sa rapidité et sa disponibilité permanente en font un outil très attractif pour les particuliers et les entreprises. Cependant, il présente aussi certaines limites qu’il convient de prendre en compte. Qu’est-ce que le virement instantané ? Le virement instantané est un moyen de paiement en euros qui permet de transférer de l’argent d’un compte bancaire à un autre en moins de 10 secondes. Contrairement au virement SEPA classique, il est disponible 24h/24, 7j/7, y compris les week-ends et jours fériés. Ce service, accessible dans les pays de l’Union européenne, se distingue par sa rapidité et son caractère permanent, ce qui en fait une solution idéale pour des besoins urgents. Les avantages du virement instantané Une rapidité exceptionnelle Le principal atout du virement instantané est, comme son nom l’indique, sa rapidité. En quelques secondes, les fonds sont transférés, ce qui peut être particulièrement utile dans les situations d’urgence ou pour des paiements immédiats. Une disponibilité permanente Contrairement aux virements classiques, qui dépendent des jours ouvrables et des heures de traitement bancaires, le virement instantané est opérationnel à toute heure du jour et de la nuit, y compris les jours fériés. Un outil pour l’autonomie européenne en matière de paiements L’Union européenne mise sur le virement instantané pour réduire sa dépendance à des acteurs comme Visa ou Mastercard. En promouvant ce moyen de paiement, elle renforce son autonomie et sa souveraineté en matière de paiements. Une évolution vers la gratuité Jusqu’à présent, l’un des freins majeurs au développement du virement instantané en France a été son coût : certaines banques facturent ce service entre 1 euro et 10 euros selon les montants. Cependant, à partir de 2025, une réglementation européenne imposera l’alignement du prix des virements instantanés sur celui des virements classiques, ce qui, en France, équivaut à une gratuité. Cette mesure pourrait démocratiser son usage.   Les inconvénients du virement instantané Un risque accru de fraude La rapidité des transactions peut être une arme à double tranchant. En cas d’escroquerie ou d’erreur, il est très difficile, voire impossible, de récupérer les fonds transférés, car le virement instantané est irrévocable. Cette caractéristique en fait une cible potentielle pour les cybercriminels. Des limites techniques actuelles Si le virement instantané est prometteur, son adoption est encore inégale. Certaines banques ne le proposent pas encore, et son intégration dans les systèmes des entreprises nécessite des ajustements. Un manque de sensibilisation De nombreux utilisateurs ne sont pas encore familiers avec le fonctionnement et les implications du virement instantané, notamment en matière de sécurité. Cela peut conduire à des erreurs ou à des utilisations inappropriées.   En conclusion Le virement instantané combine praticité, rapidité et disponibilité, ce qui en fait un outil prometteur pour les paiements modernes. Avec l’évolution des réglementations européennes en 2025, notamment la gratuité imposée pour ce service, il est appelé à devenir un pilier des transactions financières en Europe. D’autant qu’à partir d’octobre 2025, les banques seront tenues de proposer gratuitement une vérification de la concordance entre l’IBAN et le nom du bénéficiaire avec un dispositif bien adapté aux virements instantanés unitaires des particuliers. En conclusion, pour les particuliers comme pour les entreprises, adopter le virement instantané de manière sécurisée passera par une offre plus attractive et des outils adaptés pour renforcer la protection des paiements. Pour en savoir plus sur nos logiciels, contacter le 0806110020.  

Arnaque au faux conseiller bancaire : Comment se protéger et faire valoir ses droits ?

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L’arnaque au faux conseiller bancaire explose et met à rude épreuve les banques, souvent contraintes de rembourser leurs clients sous certaines conditions. Découvrez les rouages de cette escroquerie et les recours possibles. L’arnaque au faux conseiller bancaire : une menace en pleine expansion Les escroqueries bancaires ne cessent d’évoluer grâce aux nouvelles technologies. Parmi elles, l’arnaque au faux conseiller bancaire, aussi appelée spoofing, est devenue une technique de fraude redoutable. Le principe est simple : l’escroc contacte sa victime en se faisant passer pour un conseiller bancaire officiel. Grâce à l’usurpation de numéro (technique du spoofing), il parvient à afficher un numéro identique à celui de la banque, instaurant ainsi un climat de confiance. Ensuite, il alerte le client sur une prétendue fraude en cours sur son compte et l’incite à effectuer des opérations sous prétexte de sécuriser ses fonds. En réalité, ces manipulations permettent aux fraudeurs de détourner l’argent. Comment les escrocs piègent leurs victimes ? L’arnaque suit généralement un scénario bien rodé : Appel frauduleux : l’escroc se fait passer pour un employé du service antifraude de la banque. Prétexte alarmant : il évoque une activité suspecte sur le compte et la nécessité d’une intervention urgente. Demande d’informations confidentielles : il incite la victime à fournir des codes de validation ou à effectuer des virements. Vidage du compte : une fois les informations obtenues, les fonds sont transférés vers des comptes frauduleux. Quels sont les droits des victimes d’une arnaque au faux conseiller bancaire ? Face à cette fraude, les victimes se demandent si leur banque doit les rembourser. La législation est claire : selon l’article L.133-18 du Code monétaire et financier, la banque doit restituer les sommes détournées lors d’une « opération de paiement non autorisée ». Toutefois, elle peut refuser le remboursement si elle prouve que le client a commis une négligence grave. La justice tranche en faveur des victimes Une décision récente de la Cour de cassation (23 octobre 2024) a confirmé que la banque doit rembourser un client victime de spoofing. Dans cette affaire, un escroc avait usurpé le numéro de téléphone de BNP Paribas et convaincu un client d’effectuer des virements, causant une perte de 54 500 euros. La banque avait refusé de restituer la somme, invoquant une négligence grave. Toutefois, la justice a donné raison au client, soulignant qu’il avait été manipulé de manière sophistiquée et qu’il avait réagi rapidement en signalant la fraude. Les limites du remboursement bancaire Toutefois, toutes les victimes d’arnaque au faux conseiller bancaire ne sont pas systématiquement remboursées. Les banques peuvent refuser si : Le client a délibérément transmis ses codes confidentiels. Il a tardé à signaler la fraude. Il a effectué un virement volontairement, sans intervention directe de l’escroc. La jurisprudence considère que la négligence grave est avérée si la victime a sciemment communiqué ses informations sensibles sans vérifier l’authenticité de l’appel. Comment éviter l’arnaque au faux conseiller bancaire ? Pour se prémunir contre cette escroquerie, voici quelques bonnes pratiques : ✔ Ne jamais divulguer ses codes bancaires : aucun conseiller bancaire ne demandera vos codes par téléphone. ✔ Vérifier l’identité de l’appelant : en cas de doute, raccrochez et rappelez directement votre agence. ✔ Ne jamais valider un virement sous pression : prenez le temps de contacter votre banque via un canal officiel. ✔ Surveiller ses comptes bancaires régulièrement : toute activité suspecte doit être signalée immédiatement. ✔ Activer l’authentification forte : utilisez les dispositifs de sécurité proposés par votre banque (validation biométrique, double authentification). Que faire si vous êtes victime d’une arnaque au faux conseiller bancaire ? Faire opposition immédiatement : contactez votre banque pour bloquer les transactions frauduleuses. Porter plainte : déposez une plainte auprès du commissariat ou de la gendarmerie. Signaler la fraude sur Perceval : la plateforme gouvernementale recueille les signalements de fraude bancaire. Saisir le médiateur bancaire : si la banque refuse de rembourser, contactez le médiateur financier. Envisager une action en justice : en cas de litige, un avocat spécialisé peut vous aider à défendre vos droits. Les banques face au défi du spoofing Conscientes de la recrudescence de l’arnaque au faux conseiller bancaire, les banques renforcent leurs mesures de sécurité : Authentification renforcée pour valider les transactions sensibles. Blocage automatique des opérations suspectes. Campagnes de sensibilisation pour alerter leurs clients des risques de fraude. Une réglementation plus stricte à l’horizon ? La loi Naegelen (1er octobre 2024) vise à lutter contre le démarchage abusif et le spoofing en obligeant les opérateurs télécoms à authentifier les appels bancaires. Toutefois, cette mesure ne s’applique qu’aux lignes fixes, limitant son efficacité face aux fraudeurs. Conclusion : la vigilance, votre meilleur allié contre l’arnaque au faux conseiller bancaire L’arnaque au faux conseiller bancaire est une fraude sophistiquée qui piège de nombreux clients. Si vous êtes victime, sachez que vous avez des droits et des recours pour obtenir le remboursement des sommes perdues. Toutefois, la prévention reste la meilleure protection : ne communiquez jamais vos codes bancaires et vérifiez systématiquement l’authenticité des appels de votre banque. 🔹 Avez-vous déjà été confronté à une tentative de spoofing ? 🔹 Pour en savoir plus sur nos logiciels, contacter le 0806110020.  

Cybermalveillance : Tout ce qu’il faut savoir sur la violation des données personnelles chez Free

Cybermalveillance – Le 31 octobre 2024, l’opérateur télécom Free a révélé avoir été victime d’une attaque informatique majeure, entraînant une cybermalveillance ayant exposé les données personnelles de ses clients. Cet incident soulève des préoccupations importantes en matière de sécurité des données et de prévention contre les cybermenaces. Voici un décryptage complet des faits, des conséquences et des mesures à adopter pour se protéger. Qu’est-ce que la cybermalveillance et pourquoi est-elle préoccupante dans cette affaire ? La cybermalveillance désigne les activités malveillantes ciblant les systèmes informatiques ou les données numériques. Dans le cas de Free, cette attaque a permis aux cybercriminels d’accéder à des informations sensibles, notamment : Nom et prénom Adresses email et postale Date et lieu de naissance Numéros de téléphone Identifiants abonnés Données contractuelles (type d’offre souscrite, date de souscription) Dans certains cas, les IBAN (International Bank Account Number) Bien que les mots de passe ne semblent pas avoir été compromis, cette fuite de données s’inscrit dans une tendance croissante de cybermalveillance ciblant des entreprises pour exploiter ou monnayer les informations volées. Les obligations légales face à la cybermalveillance Conformément au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), Free doit informer individuellement toutes les personnes touchées. Par ailleurs, une plainte a été déposée, et la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) a été saisie. L’enquête, confiée à la Brigade de Lutte Contre la Cybercriminalité (BL2C), porte sur plusieurs infractions liées à la cybermalveillance, notamment : L’atteinte à des systèmes de traitement automatisé de données. La collecte frauduleuse de données à caractère personnel. Le recel de données issues d’un délit. Les risques associés à la cybermalveillance : Ce que vous devez savoir Les données exfiltrées peuvent être exploitées de diverses manières par les cybercriminels. Voici les principaux risques de cybermalveillance liés à cette violation : Phishing (hameçonnage) : Vous pourriez recevoir des emails ou SMS frauduleux se faisant passer pour Free ou d’autres organismes. Usurpation d’identité : Vos données personnelles pourraient être utilisées pour ouvrir des comptes ou effectuer des achats en votre nom. Escroqueries financières : Des prélèvements non autorisés pourraient être réalisés grâce à l’utilisation de votre IBAN. SIM Swapping : Les criminels peuvent détourner votre ligne téléphonique mobile pour accéder à des services protégés par une authentification à deux facteurs. Propagation de malwares : Des liens infectés pourraient vous être envoyés pour compromettre vos appareils. Comment se protéger efficacement contre la cybermalveillance ? Face à ce type de menace, il est essentiel d’adopter des mesures préventives. Voici quelques conseils pratiques pour limiter l’impact de la cybermalveillance : 1. Restez vigilant face aux tentatives de phishing Ne cliquez jamais sur des liens ou pièces jointes d’emails suspects. Vérifiez toujours l’expéditeur d’un message. En cas de doute, contactez directement Free via son service client. 2. Surveillez vos comptes bancaires Examinez régulièrement vos relevés pour détecter toute transaction inhabituelle. Signalez immédiatement à votre banque toute activité suspecte et demandez l’annulation des prélèvements frauduleux conformément à l’article L133-24 du Code monétaire et financier. 3. Protégez votre ligne téléphonique Si vous perdez l’accès à votre ligne mobile, contactez rapidement votre opérateur pour vérifier qu’un SIM Swapping n’a pas eu lieu. Demandez à votre opérateur de renforcer la sécurité de votre ligne. 4. Déposez plainte si nécessaire Conservez toutes les preuves d’activités suspectes (emails, captures d’écran). Déposez plainte auprès d’un commissariat ou de la Brigade de Lutte Contre la Cybercriminalité (BL2C). 5. Signalez l’incident à la CNIL Si vous estimez que vos données n’ont pas été suffisamment protégées, vous pouvez porter plainte auprès de la CNIL. Cybermalveillance et recours collectif : Une option pour les victimes Les victimes de cette violation peuvent également se regrouper pour intenter une action collective. En France, ces démarches sont souvent soutenues par des associations de défense des droits des consommateurs ou de protection des données. Une telle action peut demander : La cessation des activités à l’origine de la violation. Une indemnisation pour le préjudice subi. Free et la gestion de la crise de cybermalveillance Pour gérer cette situation, Free a mis en place un numéro vert destiné à ses clients concernés : 0 805 921 100, disponible tous les jours de 9h à 18h. L’opérateur communique également avec transparence sur l’enquête en cours et les mesures prises pour renforcer la sécurité. Cependant, cet incident rappelle l’importance pour les entreprises de s’équiper contre la cybermalveillance. Des audits réguliers, des sauvegardes sécurisées et des formations au sein des équipes techniques sont indispensables pour minimiser ces risques. Conclusion : Cybermalveillance, vigilance et responsabilité collective Cette violation des données chez Free illustre l’ampleur des défis posés par la cybermalveillance à l’ère numérique. Il est impératif pour les entreprises et les particuliers de renforcer leurs défenses face à ces menaces croissantes. En tant qu’utilisateur, adopter des pratiques sécuritaires et signaler tout comportement suspect sont des gestes essentiels pour se protéger. De leur côté, les entreprises doivent mettre en œuvre des solutions robustes pour sécuriser les données de leurs clients. Pour en savoir plus sur la cybermalveillance et les mesures de prévention, consultez le site officiel Cybermalveillance.gouv.fr, une ressource incontournable pour comprendre et combattre ces menaces. Pour en savoir plus sur nos logiciels, contacter le 0806110020.  

Fraude au président : la banque ING devra dédommager Vranken Pommery

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Décision Judiciaire dans une affaire de Fraude au Président Dans un jugement récent lié à un incident de « fraude au président » datant de 2015, la banque ING a été condamnée à indemniser le fabricant de champagne Vranken Pommery pour un montant de 84.700 euros. Cette compensation représente 10% des fonds détournés par des fraudeurs dans un cas classique de « fraude au président » affectant sa filiale au Benelux. Le cas de Fraude au Président chez Vranken Pommery Une comptable, récemment ajoutée à l’équipe de Vranken Pommery, a effectué trois virements internationaux sous la fausse impression d’agir sur les instructions urgentes d’un des dirigeants de l’entreprise, visant l’acquisition d’une société. Cette opération s’est avérée être une escroquerie, exploitant une usurpation d’identité. Le montant du préjudice et les actions suivantes Le total des pertes s’élevait à 847.000 euros. Suite à cette « fraude au président », Vranken Pommery a pris la décision de licencier l’employée concernée et de poursuivre sa banque pour manquement à son devoir de vigilance, critiquant l’autorisation de transferts financiers inhabituellement élevés vers des comptes asiatiques, extérieurs à son réseau commercial habituel. Attribution des responsabilités et jugement Le tribunal a majoritairement imputé la faute à Vranken Pommery pour avoir permis à une nouvelle recrue de réaliser des transactions majeures sans contrôles appropriés. Toutefois, il a aussi reconnu la part de responsabilité de la banque ING dans cette affaire de « fraude au président », soulignant que les transactions litigieuses comportaient des anomalies flagrantes qui auraient dû alerter la banque. Conséquences et Perspectives d’Appel Cette décision de partage des responsabilités a conduit à l’obligation pour ING de rembourser une partie des dommages subis par Vranken Pommery. Bien que l’entreprise ait espéré une compensation intégrale, elle envisage désormais de faire appel, selon L’Écho, mettant en lumière l’importance cruciale de la prévention et de la vigilance dans la lutte contre la « fraude au président ». Contactez MATA pour en savoir plus sur la fraude au président

Clarification des responsabilités dans les fraudes de paiement électronique par l’Europe

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L’Europe est en train de définir plus clairement les responsabilités des consommateurs et des banques en cas de fraudes de paiement électronique. Ces dernières années, les fraudes électroniques ont considérablement augmenté, avec une multiplication par sept des plaintes annuelles depuis 2019. Les escrocs utilisent des méthodes telles que le « phishing », le « vishing » et le « smishing », ciblant souvent des sites de vente d’occasion et se faisant passer pour des entreprises publiques ou des banques. Fraudes de paiement électronique Gilles Laguesse, avocat partenaire chez DALDEWOLF, souligne que l’objectif commun de ces escrocs est de dérober les économies bancaires des citoyens, souvent à leur insu. Les fraudes réussies impliquent généralement l’accès aux données personnelles et bancaires de la victime, souvent facilité par la négligence du titulaire du compte. La législation européenne actuelle cherche à déterminer qui, de la banque ou du client, devrait assumer les pertes économiques résultant d’un paiement frauduleux. Si la banque est informée d’une fraude par son client, elle est responsable des paiements effectués après cette notification. Cependant, les paiements effectués avant cette notification impliquent une responsabilité partagée. Un paiement « non autorisé » doit normalement être remboursé par la banque, sous réserve d’une franchise de 50 euros, sauf en cas de « négligence grave » du client. La définition de la « négligence grave » prend en compte toutes les circonstances, indépendamment de l’âge ou de la perception des faits par la victime. Des exemples de négligence incluent le partage de codes avec des tiers, le manque de vigilance lors de transactions électroniques, ou le fait de laisser une carte dans une chambre d’hôtel. Le débat juridique actuel porte sur la distinction entre un paiement « autorisé » et « non autorisé ». Un paiement est considéré comme « autorisé » si la procédure convenue entre la banque et le client est respectée, indépendamment de l’identité de la personne effectuant l’opération. L’Europe vise à clarifier cette notion dans le projet de règlement PSR, soulignant l’importance de la responsabilité personnelle dans la protection contre la fraude. La vigilance du citoyen est essentielle, tout comme la prudence avec un portefeuille physique. La responsabilité de protéger les moyens de paiement électroniques incombe en premier lieu au citoyen lui-même. Contactez MATA pour en savoir plus

Alerte sécurité : un malware vise les codes bancaires uniques, 50 000 victimes déjà recensées

malware

Un nouveau malware, ciblant spécifiquement les codes à usage unique des banques, a déjà affecté 50 000 clients bancaires. Cette attaque sophistiquée utilise un script JavaScript injecté pour dérober les identifiants et les mots de passe à usage unique. Dans la foulée d’une attaque récente visant les utilisateurs de macOS, IBM a révélé l’existence d’une campagne de piratage agressive lancée en mars 2023, qui sévit toujours. Cette opération a compromis les données bancaires de plus de 50 000 clients répartis dans 40 banques en Amérique du Nord, du Sud, en Europe et au Japon. Les experts en sécurité d’IBM décrivent cette campagne comme le résultat d’une planification méticuleuse, initiée dès décembre 2022 avec l’achat de noms de domaine pour héberger un script malveillant. Le processus de cette attaque débute par l’infection de l’appareil de la victime via un logiciel malveillant, probablement par le biais de techniques de hameçonnage, comme observé dans des cas récents impliquant des comptes d’hôtels sur Booking. Une fois que la victime accède aux sites malveillants, le malware charge un script Java nuisible sur le navigateur de l’appareil infecté. Ce script est conçu pour enregistrer les identifiants des sites bancaires et intercepter les mots de passe à usage unique. La méthode de chargement des scripts, depuis un serveur distant, est particulièrement discrète, permettant aux pirates d’éviter la détection. De plus, le script malveillant utilise des domaines légitimes et adapte son comportement en fonction des instructions du serveur de commande, ce qui le rend extrêmement efficace pour extraire des données. Les chercheurs ont établi un lien entre cette campagne et DanaBot, un cheval de Troie bancaire récemment propagé via de fausses publicités pour le logiciel Cisco Webex sur Google, dissimulant le malware dans l’installateur du programme. Contactez MATA pour en savoir plus

Cyberattaques : les dirigeants, cible préférée des hackers

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Dans le monde numérique actuel, les dirigeants d’entreprises sont devenus des cibles privilégiées pour les cybercriminels. Ces derniers, usant de tactiques sophistiquées, visent spécifiquement les hauts responsables pour accéder à des informations sensibles ou pour mener des fraudes financières. Faisons le point sur cette tendance inquiétante et sur les mesures que les entreprises peuvent prendre pour se protéger. L’Émergence des Cyberattaques ciblant les dirigeants Les dirigeants d’entreprise, souvent moins conscients des risques liés à leur présence en ligne, sont désormais douze fois plus susceptibles d’être ciblés par des cyberattaques que les autres employés. Cette vulnérabilité accrue est principalement due à leur accès privilégié à des informations confidentielles et à leur pouvoir de prendre des décisions financières importantes. Techniques de Cyberattaques courantes Les cybercriminels utilisent diverses méthodes pour cibler les dirigeants. L’une des plus courantes est la « fraude au président », où les attaquants se font passer pour un haut responsable pour inciter un employé à effectuer un paiement ou à transférer des fonds. D’autres techniques incluent le phishing, où des emails frauduleux sont utilisés pour obtenir des informations sensibles, et les attaques de type « man-in-the-middle », où les communications sont interceptées pour voler des données. Impact des Cyberattaques sur les entreprises Les conséquences des cyberattaques ciblant les dirigeants peuvent être dévastatrices pour les entreprises. Elles vont de la perte financière directe à la compromission de données sensibles, en passant par une atteinte à la réputation de l’entreprise. Dans certains cas, ces attaques peuvent même avoir des implications réglementaires et légales. Stratégies de prévention et de réponse Pour contrer ces menaces, les entreprises doivent adopter une approche proactive. Cela inclut la formation des dirigeants aux meilleures pratiques de cybersécurité, l’implémentation de solutions de sécurité robustes, et la mise en place de protocoles de réponse en cas d’incident. Il est également crucial de sensibiliser tous les employés aux risques de cyberattaques et de renforcer les politiques de sécurité informatique. Le Rôle des technologies de sécurité Pour prévenir les cyberattaques, il existe aujourd’hui des progiciels de sécurité dédiés. Ils permettent de détecter les changements dans les bases fournisseurs de l’entreprise, d’interroger des dispositifs interbancaires (tels que SEPAMAIL Diamond ou SIS ID) pour valider les comptes des tiers et de tester les fichiers de règlement avant envoi en banque. Ces technologies permettent également d’analyser les modèles de comportement et de détecter les anomalies qui pourraient indiquer une tentative de piratage ou de fraude. Importance de la gouvernance en cybersécurité La mise en place d’une gouvernance solide en matière de cybersécurité est cruciale. Cela implique la création de politiques claires, la définition de responsabilités et la mise en œuvre de contrôles internes pour surveiller et gérer les risques de sécurité. Défis et perspectives Alors que les cyberattaques deviennent de plus en plus sophistiquées, les entreprises doivent constamment évaluer et améliorer leurs stratégies de cybersécurité. Cela inclut l’investissement dans la formation continue, la mise en œuvre de logiciels dédiés à la sécurité des flux et la préparation d’une réponse efficace aux attaques. Conclusion La menace croissante des cyberattaques ciblant les dirigeants d’entreprise nécessite une attention et un plan d’actions immédiat. En investissant dans des stratégies et des solutions informatiques robustes, les entreprises peuvent protéger leurs actifs les plus précieux et maintenir la confiance de leurs clients et partenaires. Contactez MATA pour en savoir plus

Facturation électronique reportée mais obligatoire !

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La mise en œuvre de la facturation électronique en France, initialement prévue pour juillet 2024, a été repoussée. Cette décision, annoncée dans l’amendement n°I-5395 du projet de loi de finances pour 2024, fixe désormais le début de son application progressive au 1er septembre 2026.  Cette mesure vise à offrir aux entreprises une transition en douceur vers la facturation électronique, un changement majeur souligné par Konica Minolta dans ses études, révélant que seulement 53 % des dirigeants d’entreprise sont informés à ce sujet. La facturation électronique, c’est quoi exactement ? La facturation électronique, qui devait initialement être mise en place progressivement de 2024 à 2026, implique la dématérialisation des échanges de factures entre les entreprises et leurs clients ou fournisseurs. Contrairement aux factures papier ou PDF, la facture électronique requiert des données structurées dans un format normalisé, défini par le gouvernement français. Quelle forme prend la facture électronique ? Les entreprises doivent utiliser un des 3 formats homologués par l’Administration fiscale : UBL ou CII, qui sont des formats XML, ou FACTUR-X, qui est un format hybride puisqu’il qui associe un fichier XML à un PDF. Pour être considérée comme électronique, une facture doit garantir l’authenticité, la lisibilité et l’intégrité de son contenu, conformément à la norme européenne EN16931. Options disponibles pour la facturation électronique Les entreprises ont plusieurs choix : Utiliser le Portail Public de Facturation (PPF), une plateforme gratuite pour toutes les entreprises, similaire à Chorus Pro. Collaborer avec une Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP), une plateforme privée qui rendra le même service que le portail public et d’autres services supplémentaires. Choisir un Opérateur de Dématérialisation (OD), un logiciel capable d’envoyer vos factures électroniques directement sur le portail public de l’état. Comment passer à la facture électronique ? Il est conseillé de commencer dès maintenant à préparer cette transition. Commencez par auditer vos bases clients pour vous assurer qu’elles sont compatibles avec la facture électronique. Si ce n’est pas le cas, enrichissez-les. Assurez-vous que votre système de gestion est en capacité de produire et de recevoir des factures aux formats homologués par l’Administration Choisissez le moyen de transmission des factures le plus adapté à votre activité, que ce soit le portail public de facturation ou une plateforme de dématérialisation privée. Il est fortement recommandé de ne pas attendre la dernière minute pour choisir la meilleure option, car la demande et donc les prix augmenteront à l’approche de l’échéance. Familiarisez-vous progressivement avec les différentes offres des PDP ou des OD pour une transition en douceur vers la facturation électronique. Contactez MATA IO pour en savoir plus