Sis id, partenaire de mata, pour mutualiser les solutions de sécurité des paiements
Sis ID est une fintech française, créée en 2016, dont la spécialité est d’accompagner les moyennes et grandes entreprises dans la lutte contre la fraude aux virements bancaires. Avec l’explosion ces dernières années des fraudes aux moyens de paiements, cette startup a développé une plateforme permettant aux entreprises de sécuriser leurs virements. Pourquoi développer un outil de lutte contre la fraude au virement bancaire ? Laurent Sarrat, fondateur et CEO de la start-up Sis ID, est un ingénieur informatique orienté produit qui a passé une partie de sa carrière chez Sanofi, puis comme consultant pour Capgemini. En 2016, sous l’impulsion d’un des cofondateurs, Attestation Légale, ils réunissent une quinzaine de directeurs financiers et trésoriers pour les faire travailler sur une problématique commune rencontrée par tous : la fraude au virement bancaire. Sujets ou victimes, ils n’ont pas de solutions automatisées pour se protéger de la fraude et utilisent des processus manuels qui reposent essentiellement sur l’humain, sa connaissance du contexte et du fournisseur. C’est comme ça que naît Sis ID. « Quand nous avons commencé, l’entreprise n’existait pas, le produit non plus. Notre ADN est essentiellement collaboratif. Nous sommes plus forts ensemble que seul et c’est d’autant plus vrai dans la lutte contre la fraude. Pour un fraudeur, frauder c’est son métier. Pour une entreprise, lutter contre la fraude n’est pas son métier donc elle tente de faire ce qu’elle peut. La sécurité est un domaine très compliqué à gérer. Si Microsoft, Apple et Facebook se font hacker, une entreprise dont ce n’est pas le métier peut l’être aussi. Le seul moyen de résister est de s’unir. » De cette collaboration naît un outil qui permet de vérifier que des coordonnées bancaires appartiennent bien à une entreprise. Grâce à son réseau de plus de 10 000 entreprises, Sis ID permet le contrôle de centaines de milliers de coordonnées bancaires chaque mois via sa plateforme SaaS qui sécurise les coordonnées de paiement des tiers, clients et fournisseurs au-delà des frontières de l’entreprise (+ de 32 pays). La mutualisation du collectif pour contrer la fraude au paiement Les entreprises victimes de fraudes ou de tentatives de fraude peuvent directement alerter la communauté sur la plateforme My Sis ID. Cette mutualisation des efforts prend la forme de la mise en commun d’historiques de paiements via une base de données mutualisées. Sis ID ne se contente pas de fournir un référentiel fournisseurs basique : les données, anonymes et sécurisées, font l’objet d’analyses dans le volume d’informations des paiements. « Nous avons créé un écosystème d’entreprises qui lutte contre la fraude. Nous devons une parfaite transparence à notre communauté sur la manière dont nous travaillons même si nous utilisons des technologies complexes : machine learning, big data, blockchain…» SEPAmail DIAMOND pour vérifier les coordonnées bancaires Fin 2017, SEPAmail DIAMOND sort sur le marché pour lutter contre la fraude au virement. Les banques ont la possibilité de vérifier les coordonnées bancaires de leurs titulaires directement auprès de leurs banques. SEPAmail DIAMOND ne couvre cependant pas la totalité du paysage français car toutes les banques n’y adhèrent pas (70% seulement), ainsi que d’autres services de vérification de validité des comptes (affacturages, paiements à l’étranger, …). Aussi, en 2020, BNP Paribas & Sis ID s’associent pour offrir à leurs clients une solution qui ouvre désormais la voie de l’international pour permettre aux entreprises de valider l’ensemble des coordonnées bancaires de leurs tiers aussi bien en France que dans le reste du monde. « Nous sommes à la croisée des chemins : nous travaillons avec les corporates et nous travaillons avec les banques. Nous sommes une Fintech qui est accélérée par la banque. Notre positionnement est différent par rapport à ce que l’on retrouve sur le marché. Nous aidons nos clients à certifier leurs paiements à l’international.» Comment ce partenariat entre Sis ID et Mata a-t-il pu voir le jour ? Laurent Sarrat s’est naturellement trouvé des affinités avec Mata, spécialiste de la sécurisation des flux financiers et éditeur de la solution MATA I/O. Le pragmatisme, le professionnalisme, la proximité avec le client et les solutions proposées correspondant aux besoins du marché ont tout de suite intéressé Sis ID. Les solutions de Mata complètent le scope de produits sur la thématique du contrôle continu des tiers et de la fraude aux paiements. L’objectif commun des deux structures est de simplifier la vie des clients. Quand Sis ID propose un référentiel unique, sécurisé et centralisé en interrogeant l’exactitude de ce compte (Siren, N° de TVA intra, N° Duns, …), Mata I/O propose une détection de la fraude en continu et en temps réel en intégrant sa solution dans le SI du client. 1. Contrôle continu du tiers automatisé Lorsqu’un changement sur un tiers est détecté grâce à la base tiers référente de MATA I/O, la solution interroge automatiquement Sis ID pour tester le couple identifiant/coordonnées bancaires. La réponse est donnée en temps réel au valideur en responsabilité de ce tiers qui pourra ensuite être mis à jour dans l’ERP ou autre application de gestion du client (paie, moyens de paiement …). 2. Contrôle des virements Mata I/O dispose d’une formathèque qui lui permet de tester n’importe quel fichier de règlements et de vérifier que le compte payé est bien celui du tiers. Lors de chaque campagne, les règlements sont automatiquement pris en charge par MATA I/O qui les teste par comparaison avec la base tiers référente. Les ordres suspects sont mis en quarantaine dans un coffre-fort numérique dont ils ne sortiront qu’après validation par un valideur accrédité. Si l’ordre se révèle être une fraude, il peut être supprimé de la remise qui sera automatiquement recalculée et produite au format attendu par la banque. A ce contrôle sur IBAN, on peut rajouter des contrôles supplémentaires de récurrence ou d’anomalie sur montant par catégorie de tiers, mais aussi sur listes blanches ou noires de pays. « En associant le savoir-faire de Mata et de Sis ID, nous pouvons proposer un seul produit au client qui lui simplifie son quotidien. Nous pouvons nous concentrer sur nos métiers respectifs, suivre les évolutions de la fraude
LES 5 PRINCIPALES MENACES DES CYBERCRIMINELS VISANT LE SECTEUR BANCAIRE

Selon une étude VMware Carbon Black : le secteur bancaire a connu une recrudescence d’attaques informatiques des cybercriminels en 2020. Désormais sur un système ouvert, l’infrastructure est fragilisée et ce secteur doit faire face à des méthodes de plus en plus sophistiquées. Aujourd’hui, les institutions financières sont confrontées à une vague de logiciels malveillants développés sur mesure ainsi qu’à l’attaque sans fichier (fileless attack), désormais répandue. C’est ce que confirment les auteurs de la dernière enquête du bureau d’études spécialisé VMware Carbon Black menée auprès des responsables de la sécurité informatique des plus grandes institutions financières du monde, les cybercriminels ont profité des brèches favorisées par le recours accru au télétravail pour multiplier les attaques. « Les logiciels malveillants sont souvent utilisés dans des campagnes plus longues et plus complexes. L’objectif est d’exploiter les outils natifs du système d’exploitation pour rester invisible ou prendre pied sur un système (parfois un partenaire de la chaîne d’approvisionnement) pour se rendre sur une cible plus importante et plus lucrative », lit-on dans ce rapport. Voici quelques chiffres clés extraits de cette enquête : 38 % des institutions financières ont connu une augmentation d’attaques par Island Hopping, (piratage d’une société tierce en relation avec la cible). Cette technique, qui s’apparente à une réelle prise d’otage, détruit également la stratégie de marque des institutions financières en attaquant directement leurs clients. La moitié d’entre elles ont observé une augmentation des fraudes par virement électronique, que ce soit via des attaques du type « l’homme du milieu » ou « man in the middle attack » (MiTM) ou de phishing. La même proportion a subi des attaques qui ciblaient les stratégies de marché. Les cybercriminels ont appris que l’actif le plus précieux d’une banque est l’information non publique sur le marché, qui peut être utilisée pour faciliter les attaques numériques d’initiés. Le piratage de l’ordinateur portable d’un gestionnaire de portefeuille permet aux cybercriminels de devenir omniscients. Voici les cinq principales menaces selon VMware Carbon Black : 1. Emotet, un cheval de Troie qui se propage principalement par le biais d’e-mails de spam contenant des documents ou des liens malveillants activés par des macros documents ou des liens malveillants activés par des macros. 2. Dridex, encore un cheval de Troie bancaire qui agit comme un voleur d’identifiants bancaires, un système de diffusion de ransomware et un système de contrôle d’accès à distance. 3. Trickbot est une menace qui cible le secteur financier, fournissant des modules qui prennent en charge le vol d’identifiants bancaires et de crypto-monnaies, ainsi que des ransomwares. 4. Qbot est également connu sous le nom de Qakbot. C’est une menace polyvalente qui prend en charge un certain nombre de modules (de l’accès à distance à l’authentification). 5. Hancitor est une menace moins connue qui a fait son retour au début de l’année 2021. Elle agit principalement comme un mécanisme de livraison pour une pléthore d’autres menaces. Elle a souvent utilisé des documents DocuSign pour inciter la victime à activer les pièces jointes malveillantes. Dans ce contexte délétère, 82 % des institutions financières interrogées prévoient d’augmenter leur budget de 10 à 20 %.La majorité des RSSI s’efforcent de combler leurs lacunes en matière de modernisation contextuelle et applicative. Leurs priorités d’investissement sont les suivantes : Détection et réponse étendues (XDR) (24 %) Le renseignement sur les menaces (23 %) Sécurité des Workloads (21 %) Sécurité des conteneurs (18 %). Pour VMware Carbon Black, la cybersécurité est devenue un impératif de protection de la marque. La confiance dans la sécurité et la fiabilité du secteur financier en dépendent. Mais ce secteur laisse trop trainer de données sensibles… Source : Itsocial